15 réalisations de l’Initiative présidentielle contre le paludisme

Une femme, un nourrisson dans les bras, abritée sous une moustiquaire (Anthony Abu/GHSC-PSM/USAID)
(Anthony Abu/GHSC-PSM/USAID)

Il y a 15 ans, le service pédiatrique de l’hôpital national de Kigali était inondé de patients atteints de paludisme, première cause de maladie et de mortalité au Rwanda.

La pédiatre Lisine Tuyisenge se souvient des nourrissons anémiques couchés à deux dans les mêmes lits et des enfants soignés à même le sol du service hospitalier.

« Aujourd’hui, les chiffres ont énormément baissé. Le service est vide à présent, se félicite-t-elle. L’avenir du pays est bon pour la nouvelle génération. »

En 2005, le paludisme a tué près de 1,2 million de personnes dans le monde. L’an dernier, 405 000 décès étaient liés à la maladie.

Comment en est-on arrivé à une telle baisse ? Le lancement de l’Initiative du président des États-Unis contre le paludisme (PMI)*, le 30 juin 2005, a marqué un tournant dans la lutte contre cette maladie qui frappe l’humanité depuis des milliers d’années. Le rôle de chef de file assumé par les États-Unis au cours des 15 dernières années a apporté un nouveau souffle, de nouvelles ressources, et débouché sur un engagement coordonné des donateurs et des pays touchés par le paludisme.

Administrée par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), et mise en œuvre par les Centres des États-Unis pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), l’initiative PMI œuvre avec 24 pays partenaires en Afrique subsaharienne et avec trois pays de la sous-région Bassin du Mékong en Asie du Sud-Est, soit dans 90 % des zones affectées par le paludisme à travers le monde.

À l’occasion du 15e anniversaire de la PMI, voici 15 réalisations et innovations de la lutte contre le paludisme.

Le paludisme fait moins de malades et moins de morts.

Deux garçons en train d’installer une moustiquaire bleue (Riccardo Gangale/VectorWorks/USAID)
(Riccardo Gangale/VectorWorks/USAID)

Depuis le début de la PMI, les efforts déployés dans le monde ont contribué à une baisse de 27 % des cas de paludisme et de 60 % des décès liés au paludisme dans les pays partenaires.

Les chances de survie chez les enfants n’ont jamais été aussi élevées.

Une femme assise sur un lit, tenant un enfant dans ses bras (USAID)
(USAID)

En Afrique subsaharienne, 22 pays partenaires de la PMI ont enregistré une baisse importante des décès d’enfants âgés de moins de 5 ans, en partie du fait du recul des infections au paludisme.

Davantage de pays sont sur le point d’avoir éradiqué le paludisme.

Trois scientifiques dans un laboratoire, en train d’examiner un échantillon (PMI Impact Malaria)
(PMI Impact Malaria)

Le soutien apporté par la PMI a permis de faire de l’éradication du paludisme un objectif réaliste. Neuf des pays partenaires sont à présent en bonne voie pour non seulement limiter la transmission du paludisme à leurs frontières, mais aussi pour y mettre fin.

Davantage de gens utilisent des moustiquaires.

Des filles allongées sur un lit sous une moustiquaire, en train de lire (© M. Hallahan/Sumitomo Chemical/USAID)
(© M. Hallahan/Sumitomo Chemical/USAID)

La PMI a toujours été un moteur de la distribution de moustiquaires* au moyen de campagnes ainsi que de programmes de vaccinations et de soins pour les femmes enceintes dans les centres médicaux. De plus en plus de gens se protègent du risque du paludisme en dormant sous une moustiquaire.

Le dépistage du paludisme est simple et plus rapide.

Une infirmière effectuant un prélèvement de sang sur le bout du doigt d’un enfant sous le regard d’autres enfants (Feliciano Monti/PMI Burma/USAID)
(Feliciano Monti/PMI Burma/USAID)

La PMI a piloté le changement des tendances dans la lutte contre le paludisme en se focalisant moins sur les traitements pour les personnes infectées mais plus sur l’acquisition de tests de diagnostic rapides et à faible coût. En outre, elle a mis l’accent sur la formation des travailleurs de la santé qui vont utiliser ces tests dans les villages et les dispensaires, ce qui mènera à de meilleurs soins de santé et à un emploi plus efficace des médicaments antipaludiques.

De meilleurs médicaments antipaludiques sont disponibles.

Un enfant tenant une plaquette de médicament (Chisomo Mdalla/MSH/USAID)
(Chisomo Mdalla/MSH/USAID)

Travaillant de concert avec le Fonds mondial pour la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, la PMI a aidé les populations à utiliser de nouveaux médicaments antipaludiques plus efficaces. Elle a réussi à introduire les combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine (ACT) comme traitement de première intention, et à augmenter leur disponibilité afin de sauver un plus grande nombre de vies grâce à ces médicaments à action rapide.

Des données plus pertinentes guident les prises de décision.

Un homme assis dans une tente, une tablette à la main, et parlant à un couple en face de lui (Feliciano Monti/PMI Burma/USAID)
(Feliciano Monti/PMI/IUSAID)

En veillant à ce que des questions sur le paludisme soient inclues dans les sondages des ménages, et en renforçant la capacité des pays à collecter et à analyser les données, la PMI a aidé les responsables de la lutte contre cette maladie et les personnels médicaux à surveiller les flambées et leurs variations saisonnières, et à mieux prévoir les quantités de médicaments et de tests de dépistage dont ils ont besoin.

Des insecticides sont pulvérisés dans de plus en plus de logements.

Une personne portant un équipement de protection contre les matières dangereuses, en train de pulvériser un liquide à l’intérieur d’une maison (Jessica Scranton/AIRS/USAID)
(Jessica Scranton/AIRS/USAID)

La PMI a œuvré pour renforcer les capacités des pays à organiser des campagnes de pulvérisation intradomiciliaire (PID), là où le paludisme est particulièrement prévalent, tout en veillant à alterner les insecticides afin de prévenir la résistance à ces produits.

De plus en plus de grossesses sont exemptes de paludisme.

Une soignante tenant un stéthoscope cornet acoustique sur le ventre d’une femme enceinte (Samy Rakotoniaina/MSH/USAID)
(Samy Rakotoniaina/MSH/USAID)

Les programmes de la PMI pour la prévention du paludisme chez les femmes enceintes ont couvert de nombreux aspects, de l’apport de médicaments au financement d’études sur le calendrier d’administration et la fréquence posologique, en passant par la formation des travailleurs de la santé. Ce faisant, l’initiative a protégé aussi bien les mères que les nouveau-nés.

Les jeunes enfants reçoivent un traitement saisonnier préventif du paludisme.

Une travailleuse de la santé donnant à manger à la cuillère à de jeunes enfants (Natalie Hendler/PMI Impact Malaria/USAID)
(Natalie Hendler/PMI Impact Malaria/USAID

Le soutien de la PMI à la recherche, à l’acquisition de médicaments et aux campagnes de distribution ont permis de protéger quasiment l’ensemble des 20 millions d’enfants admissibles* à ce programme en Afrique de l’Ouest.

Les populations rurales ont accès à des soins de santé.

Deux femmes souriantes, l’une portant un nourrisson dans les bras (Mwangi Kirubi/PMI Impact Malaria/USAID)
(Mwangi Kirubi/PMI Impact Malaria/USAID)

Grâce au soutien de la PMI aux programmes de formation des travailleurs de la santé dans les collectivités, et ceux de diagnostic et de traitement des enfants, les familles peuvent recevoir les soins dont elles ont besoin en cas de paludisme près de chez elles, dans leur village ou leur communauté rurale* à travers toute l’Afrique et dans certaines régions d’Asie.

Le pouvoir d’action des collectivités pour prévenir et traiter le paludisme est renforcé.

Un travailleur de la santé montrant une brochure à des personnes chez elles (Sergio Mahumane/USAID)
(Sergio Mahumane/USAID)

Les investissements de la PMI dans des programmes fondés sur les données et visant le changement des comportements ont aidé des millions de familles à prendre des mesures pour prévenir le paludisme ou pour en guérir.

Les insecticides et la pharmaco-résistance sont suivis de près.

Une personne regardant dans un microscope (Brant Stewart/RTI/USAID)
(Brant Stewart/RTI/USAID)

La PMI a donné les capacités nécessaires aux pays partenaires pour mettre à l’essai et surveiller l’efficacité* d’insecticides et de traitements antipaludiques.

Une gamme importante de nouveaux médicaments, insecticides et autres outils contre le paludisme existe déjà.

Deux femmes, l’une portant des gants, regardant un test de diagnostic (Yvonne Otieno/MSH/USAID)
(Yvonne Otieno/MSH/USAID)

Les investissements et l’assistance technique de l’USAID à ses partenaires tels Medicines for Malaria Venture et Innovative Vector Control Consortium* ainsi que sa propre initiative Malaria Vaccine Development Program* ont permis la création de nouveaux outils pour relever le défi de la résistance aux insecticides et aux médicaments.

Une chaîne d’approvisionnement garantit l’acheminement des fournitures nécessaires au bon endroit et en temps voulu.

Un homme fermant de grands cartons portant l’étiquette « USAID » (Lan Andrian/GHSC-PSM/USAID)
(Lan Andrian/GHSC-PSM/USAID)

Des systèmes logistiques permettent maintenant d’acheter et de distribuer des millions de produits destinés à la lutte contre le paludisme, tels les moustiquaires, les tests de diagnostic et les médicaments. Ils permettent même de repérer la baisse des stocks de moustiquaires, de tests et de médicaments dans chaque centre de soins.

Une version de cet article a été publiée sur Medium*.

 

*en anglais