
Le secrétaire d’État John Kerry a été clair : les États-Unis et leurs partenaires du P5+1 cherchent à endiguer les ambitions nucléaires de l’Iran dans le cadre d’un accord « capable de résister à un examen minutieux ».
« Le but de ces négociations n’est pas d’obtenir n’importe quel accord, c’est d’obtenir le bon accord », a précisé John Kerry* suite aux entretiens sur le nucléaire qu’il a tenus avec l’Iran le 4 mars en Suisse.
« Nous continuons à concentrer nos efforts sur un accord qui soit le bon, sur celui qui s’impose, qui bloque toutes les voies par lesquelles l’Iran pourrait se procurer la matière fissile nécessaire à une arme, et qui protège le monde de l’énorme menace que représenterait un Iran doté de l’arme nucléaire, comme nous le savons tous », a souligné le secrétaire d’État américain.
« Le but de ces négociations n’est pas d’obtenir n’importe quel accord, c’est d’obtenir le bon accord. »
Tout accord dont conviendraient les États-Unis coupera les routes qui pourraient mener l’Iran à se doter d’une quantité suffisante de matière fissile pour fabriquer une arme nucléaire. Par ailleurs, tout accord dont il serait convenu permettra « l’accès et autres mesures de vérification intrusive » nécessaires pour s’assurer de la vocation pacifique des installations nucléaires iraniennes.
« Cela nous permettrait de déceler rapidement toute tentative de tricherie ou de breakout [NDT : passage de l’enrichissement de l’uranium pour un usage civil à un enrichissement suffisant pour un usage militaire], et donc de réagir en conséquence », a expliqué John Kerry. Et d’ajouter : « Contrairement à certaines informations du domaine public, nous envisageons uniquement un accord qui comporte des mesures importantes et dans la durée en matière d’accès et de vérification. »
Les autres pays du P5+1 (Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) doivent eux aussi approuver tout accord nucléaire. Il est prévu que les États-Unis et l’Iran reprennent les négociations nucléaires le 15 mars.
*en anglais