Il n’y a pas d’armes nucléaires dans l’espace extra-atmosphérique, pas de bases militaires non plus sur la Lune. Et tous les pays ont le droit d’explorer le cosmos pour le bien de l’humanité. On le doit au Traité sur l’espace extra-atmosphérique, qui est entré en vigueur le 10 octobre 1967.

Ce traité a été conclu* en pleine guerre froide entre les États-Unis et l’ex-Union soviétique. Pressentant l’exploration de la Lune et des corps célestes encore plus distants, les deux pays voulaient éviter une concurrence militaire ou nationale qui aurait été mal avisée. Or l’exploration de l’espace extra-atmosphérique doit se fonder sur le principe de la coopération internationale : les signataires, aujourd’hui 103, en conviennent. Outre la démilitarisation de l’espace et le droit qu’a tout pays de prendre part aux activités d’exploration, le traité contient les dispositions suivantes :

  • Aucun pays n’a le droit de s’approprier quelque partie que ce soit de l’espace extra-atmosphérique.
  • La Lune et autres corps célestes doivent servir à des fins exclusivement pacifiques.
  • Les astronautes sont les envoyés de l’humanité tout entière.
  • Les pays sont responsables de leurs activités spatiales nationales, qu’elles soient menées par des organismes gouvernementaux ou des entités non gouvernementales.
  • Les pays assument la responsabilité des dommages causés par leurs objets spatiaux..
  • Les pays doivent prendre des mesures pour éviter toute contamination dangereuse de l’espace et des corps célestes.
Des élèves en formation autour d’une affiche qui montre le satellite Mars Orbiter (AP Images)
En Inde, des élèves en formation autour d’une affiche qui montre le satellite artificiel envoyé par leur pays vers Mars et qui renvoie des images de la planète rouge sur Terre. (AP Images)

La station spatiale internationale illustre on ne peut mieux ce que préconise le Traité sur l’espace extra-atmosphérique. En effet, habitée depuis près de 14 ans sans interruption, la station spatiale a accueilli des astronautes et des cosmonautes de 15 pays différents, venus pour des séjours plus ou moins brefs. Un autre exemple de l’application du traité : les efforts conjoints menés à l’échelle internationale pour explorer la planète Mars.

 

*en anglais