Si chaque année la production alimentaire ne cesse de s’accroître, le nombre de nouveaux agriculteurs, lui, ne fait que baisser. À tel point que les responsables politiques s’inquiètent pour l’avenir des collectivités rurales.

Dans beaucoup d’endroits du monde, l’urbanisation et les réalités économiques poussent les enfants d’agriculteurs vers des emplois du secteur des services, situés dans les villes.

Aussi, le développement immobilier en banlieue et dans la grande banlieue rend les prix des terres inabordables pour des jeunes qui souhaitent s’installer. Résultat : de plus en plus de fermes sont gérées par de grandes entreprises. De quoi décourager les petits exploitants concurrents.

Recherche jeunes agriculteurs

Des débutants doivent prendre la relève des agriculteurs plus anciens, non seulement pour produire la nourriture que nous consommons, mais aussi pour renforcer la viabilité des collectivités rurales. Pour favoriser cela, les autorités américaines, des agences de l’ONU* et la World Food Prize Foundation* offrent à des jeunes l’occasion de travailler la terre en appliquant des techniques innovantes capables de fournir la nourriture nécessaire à une population croissante, tout en protégeant l’environnement.

L’approche américaine

En 2014, le Congrès a augmenté les aides aux nouveaux agriculteurs qui veulent acheter des terres, assurer leurs récoltes et s’initier aux techniques agricoles modernes. Les fonds permettent aux exploitants qui prennent leur retraite de transférer leurs terres à des cultivateurs débutants et, aux anciens combattants, de se reconvertir au métier d’agriculteur.

« On doit faire plus pour continuer d’attirer les jeunes vers cette profession extraordinaire et de les encourager à y rester », a souligné le secrétaire américain à l’Agriculture Tom Vilsack.  Un site du ministère de l’Agriculture* explique aux futurs agriculteurs comment acquérir des terres, financer leurs opérations, gérer les risques, obtenir de l’aide technique et protéger l’environnement.

Le ministère les encourage à étudier les sciences et l’adaptation au changement climatique à travers son soutien pour des organisations comme 4-H* et FFA*.

Une jeune femme, accroupie, entourée de poules, présente un seau rempli d’œufs. (Feed the Future)
Une Éthiopienne qui élève des poulets. (Feed the Future)

L’approche des Nations unies

L’ONU a mis en place des programmes tels que Farmer field schools en Afrique* qui permettent aux nouveaux agriculteurs d’apprendre des techniques agricoles. Avec l’aide d’organisations paysannes et des moyens de communications améliorés, les jeunes peuvent se connecter aux marchés pour vendre des aliments de meilleure qualité.

Essayez de faire un stage

Chaque année, la World Food Prize Foundation, basée dans l’Iowa, invite des lycéens du monde entier au sein de son Institut mondial des jeunes*. Ils y présentent leurs travaux de recherche sur une nourriture produite de façon viable et en quantité suffisante pour nourrir la population de leurs pays. Ils visitent également des établissements industriels et de recherche à la pointe des secteurs alimentaire et agricole. Ils ont aussi l’occasion de rencontrer des experts de l’agriculture internationaux.

Certains élèves sont sélectionnés pour étudier pendant deux mois dans des organismes de recherche internationaux, où ils approfondissent des sujets liés à l’agriculture et à la nutrition.

Aujourd’hui, la moitié des agriculteurs américains ont plus de 55 ans. Ceux d’Afrique sub-saharienne ont en moyenne 60 ans, d’après un rapport de l’ONU. Qui, dans l’avenir, produira de quoi alimenter nos familles ? C’est une question qui nous touche tous, que l’on souhaite devenir agriculteur ou non.

 

*en anglais