
Daryola Brandon l’admet : la jeune Surinamaise n’a pas toujours su se mettre à l’écoute des autres. À Paramaribo, la capitale du Suriname, où elle a grandi, elle avait « l’habitude d’écouter pour répondre au lieu d’écouter pour comprendre ».
Elle a appris la différence en participant au programme des Ambassadeurs de la jeunesse*, administré par le département d’État des États-Unis. La jeune Sud-Américaine faisait partie du premier contingent d’étudiants surinamais sélectionnés.
Michael Donahue*, spécialiste de la motivation et l’un des conférenciers du programme auquel elle a pris part, lui a fait comprendre l’importance de bien écouter*, la clé pour éviter les malentendus et ne pas prêter aux gens des intentions qu’ils n’ont pas forcément. Maintenant, elle espère avoir la même influence sur les autres.
« Si on écoute attentivement, en particulier quand on est un leader, on fait attention à l’espace qui sépare deux interlocuteurs », explique-t-elle. C’est ce qu’elle fait maintenant, « comme si ma vie était en jeu », ajoute-t-elle.
Pendant le programme de trois semaines, Daryola a séjourné dans une famille d’accueil près de Denver, au Colorado, et participé à des activités bénévoles. « Cela m’a ouvert de nouveaux horizons », s’est félicitée l’étudiante.
Se forger l’âme d’une militante
De retour au Suriname, la jeune fille et cinq autres ambassadeurs de la jeunesse ont partagé leurs impressions avec 300 élèves d’établissements scolaires et d’orphelinats. Consciente de l’impact du changement climatique sur sa région, Daryola a aussi décidé de planter des palétuviers pour protéger les zones côtières contre l’érosion.
Aujourd’hui, la jeune fille de 20 ans finit ses études de deuxième cycle à l’université Anton de Kom, à Paramaribo. Elle compte ensuite se perfectionner en technologie alimentaire et traitement agroalimentaire. Mais en attendant, elle suit une formation pour se lancer dans le circuit des conférences de motivation.
Daryola Brandon veut donner l’exemple. « Faisons des choses incroyables et plaçons très haut la barre pour nous-mêmes », conseille-t-elle.
*en anglais