C’est un moment incontournable du discours prononcé à l’occasion de la remise des diplômes universitaires : l’éminente personnalité invitée à la tribune assure aux jeunes diplômés que leur potentiel est illimité.
Pour un certain groupe d’anciens étudiants étrangers aux États-Unis, cette promesse s’est réalisée sur la scène mondiale. Quatre chefs d’État ou de gouvernement actuels, et des dizaines d’autres qui n’exercent plus leurs fonctions, sont titulaires de diplômes décernés par des universités américaines.
Certains ont suivi un cursus de quatre ans qui a débouché sur la délivrance d’une licence, mais la plupart ont fait des études de troisième cycle et décroché une maîtrise, voire un doctorat en économie pour six d’entre eux.
Dans le cadre de la Semaine de l’éducation internationale, du 12 au 16 novembre, qui est célébrée sur les campus américains, à l’Institute of International Education (IIE) et au Bureau des affaires éducatives et culturelles du département d’État des États-Unis, ces anciens élèves inspirent une fierté renouvelée aux établissements qui les ont accueillis.
Le rapport Open Doors 2018*, l’état des lieux effectué tous les ans par l’IIE, note que le nombre d’étudiants étrangers inscrits dans un établissement aux États-Unis pendant l’année scolaire 2017–2018 a atteint 1 094 792. Un record.

Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a obtenu une licence d’architecture et une maîtrise en administration des affaires à l’Institut de technologie du Massachusetts (MIT).
Parmi les anciens élèves d’Amherst College figurent Uhuru Kenyatta, le président du Kenya, et le prince Albert II de Monaco.
Le Premier ministre de Singapour, Lee Hsien Loong, est titulaire d’un master décroché à la faculté John F. Kennedy School of Government de l’université Harvard, qui prépare ses élèves à des carrières dans la fonction publique.
Deux anciens présidents et prix Nobel de la Paix, Juan Manuel Santos (Colombie) et Ellen Johnson Sirleaf (Liberia), dont les mandats ont pris fin en 2018, ont eux aussi décroché un master à la faculté John F. Kennedy d’Harvard.
Le point commun : Harvard
Ses anciens élèves comprennent 13 chefs d’État ou de gouvernement étrangers, rapporte le journal estudiantin Harvard Crimson. Trois d’entre eux sont d’anciens présidents du Mexique : Carlos Salinas de Gortari, titulaire d’une maîtrise et d’un doctorat en économie politique et administration publique, ainsi que Miguel de la Madrid et Felipe Calderón, qui ont obtenu une maîtrise.
Le Premier ministre du Japon, Shinzo Abe, a suivi des cours de politique générale à l’université de Californie du Sud (USC) pendant trois semestres.
Voici d’autres anciens chefs d’État ou de gouvernement qui ont fait des études sanctionnées par un diplôme aux États-Unis :
- L’ancien Premier ministre italien Mario Monti (maîtrise d’économie, Yale)
- L’ancien président d’Estonie Toomas Hendrik Ilves (licence et maîtrise de psychologie, Columbia University)
- L’ancien président de l’Équateur Rafael Correa (doctorat en économie, université d’Illinois à Urbana-Champaign)
- L’ancienne présidente du Costa Rica, Laura Chinchilla (master de politique générale, Georgetown University)
*en anglais