Aux États-Unis, qui dit Holi dit place à la danse [vidéo]

Une femme sur une estrade en plein air en train de danser face à une foule de gens rassemblés sur une pelouse (© Amika Dayal)
Aakansha Maheshwari se produit lors d’un festival de la fête hindoue Holi en 2018 à Riverside, en Californie. (© Amika Dayal)

La danse occupe une place importante dans la culture indienne. De plus en plus d’Américains découvrent cette forme d’expression à l’occasion des événements organisés pour célébrer Holi, la fête hindoue des couleurs.

Elle tombe le 18 mars cette année. Et avec la chute des cas de COVID-19, la plupart des célébrations aux États-Unis se feront en personne – un changement bienvenu par rapport à l’année dernière.

Les fêtards salueront une fois de plus l’arrivée du printemps et le triomphe du bien sur le mal en se lançant des poudres aux couleurs vives les uns sur les autres.

Aakansha Maheshwari, danseuse et chorégraphe d’origine indienne vivant maintenant à Los Angeles, montera sur scène lors d’un événement qui se tiendra les 26 et 27 mars à Spanish Fork, dans l’Utah.

En plus de la danse classique et folklorique indienne, ce festival, qui devrait être le plus grand du genre aux États-Unis, proposera de la musique, du yoga, de la nourriture et de l’artisanat.

Aakansha confie qu’elle aime présenter un ensemble de styles lorsqu’elle se produit à l’occasion de ce festival. « J’apporte des danses indiennes classiques, folkloriques et de Bollywood à partager avec le public », explique-t-elle.

La jeune femme, qui a commencé à danser à l’âge de 7 ans dans sa ville natale de New Delhi, a suivi une formation approfondie dans l’art du bharatanatyam, une ancienne danse classique indienne aux mouvements et aux rythmes complexes. Elle a également étudié le style de danse dit kalbeliya (de la région indienne du Rajasthan), une danse folklorique caractérisée par des mouvements serpentins.

« Je veux voir les gens danser »

En 2013, Aakansha s’est installée à Los Angeles et a mis en place un programme d’entraînement physique qui allie fitness et danse, le BollyPop*, en intégrant des mouvements de style Bollywood. Ses cours, assure-t-elle, sont accessibles à tous, indépendamment de l’âge ou de l’expérience.

Même les débutants se sentent à l’aise, en dépit de la complexité des danses classiques et folkloriques indiennes qui peuvent être déconcertantes. Aakansha a cité quelques exemples des traditions régionales de l’Inde qui sont souvent représentées lors des festivals organisés à l’occasion de Holi.

Une grande foule derrière une rangée de 5 personnes accroupies et faisant la forme d’un cœur avec les mains. (© Malini Taneja)
Des danseuses (dont Aakansha, au centre) se rassemblent sur scène lors d’un festival de la fête hindoue Holi à Los Angeles en 2018. (© Malini Taneja)

Aakansha fait remarquer que les styles de danse varient sur tout le territoire de l’Inde. Dans l’État méridional de Karnataka, le Holi Kunitha (une danse folklorique masculine) est exécuté sur une musique dévotionnelle, tandis que dans l’État septentrional d’Uttar Pradesh, la danse Raas-Leela (aux mouvements ondulatoires et oniriques) s’accompagne du son de bâtons de bois et du lancement de pétales de fleurs. Son style de danse préféré pour Holi est le Garba, originaire de l’État indien du Gujarat. « Les gens forment des cercles concentriques de plus en plus grands dans cette danse folklorique, et frappent des mains tout en évoluant au rythme de tambours », explique-t-elle.

Lors des festivals aux États-Unis, elle aime animer des séances d’accompagnement avec des mouvements simples sur des chansons entraînantes de Bollywood, à la fois pour des performances en solo et pour des routines avec sa collègue Malini Taneja, comme on le voit dans ce clip vidéo, qui présente le bhangra, une forme de danse folklorique traditionnelle originaire du Pendjab.

Au festival qui se tiendra dans l’Utah, Aakansha exécutera une danse folklorique sur la chanson en hindi « Dholida » (tirée du film de Bollywood Gangubai Kathiawadi, sorti en 2022) avec trois membres de son groupe de BollyPop. Elle animera également des séances de danse sur des chansons à succès dans différentes langues indiennes, notamment l’hindi, le pendjabi, le tamoul et le télougou.

Danser à l’occasion des festivals de Holi est une source de joie, affirme-t-elle. « Les deux dernières années ont été difficiles pour tout le monde. Je veux voir les gens danser avec leurs amis et leur famille, se sentir remontés et positifs, et inspirés par la danse. »

 

*en anglais