Avec Mars à l’horizon, la fusée d’appoint la plus puissante du monde réussit son dernier essai

Des milliers de fanas de l’espace se sont rassemblés le 28 juin le long d’une route dans le désert de l’Utah pour observer l’essai final d’une fusée d’appoint.

Il n’y a pas eu de lancement – l’enclenchement de l’engin s’est fait avec la fusée attachée à l’horizontal – mais les responsables de l’agence spatiale étaient pourtant ravis du résultat.

Et ils avaient de quoi se frotter les mains : le moteur (qui s’intègre dans les fusées d’appoint du lanceur « Space Launch System ») a fourni une force capable de lancer une fusée au-delà de la Lune, sur la voie de Mars et même peut-être plus loin encore. L’entreprise privée Orbital ATK, qui a conçu la fusée d’appoint, a mis son moteur à l’essai lors des dernières mises au point avant le lancement. L’expérience a été concluante, et l’engin pourrait bien être déployé pour sa première mission dans l’espace dès 2018.

Engin en marche ! Vous avez raté l’essai de la fusée d’appoint de la @NASA_SLS, la plus puissante du monde ? Regardez-le maintenant à #JourneyToMars 

L’essai n’a duré que deux minutes ; voici comment il s’est déroulé :

  • L’engin a consommé 6 tonnes de combustible par seconde, capable d’une propulsion égale à 1,6 million de kilogrammes-force.
  • Six mille tonnes de béton ont été utilisées pour maintenir au sol la fusée d’appoint.
  • Les flammes et les gaz s’échappant par la tuyère arrière à une température de 2 000o Celsius ont fait fondre le sable et l’ont transformé en verre.
  • Les ingénieurs ont refroidi l’engin à une température d’environ 4o Celsius pour reproduire les conditions d’un jour très froid autour de la rampe de lancement au Kennedy Space Center, en Floride.

Maintenant que la fusée d’appoint a réussi le second de ses essais de qualification, elle sera transportée vers la rampe de lancement en 2018 pour contribuer au décollage de la capsule spatiale Orion*. Celle-ci, sans astronaute, devrait faire un aller-retour vers la Lune, et mettre en orbite plus d’une douzaine de satellites miniatures (appelés « cubesats » ou nanosatellites) pour des partenaires internationaux.

Deux fusées d’appoint, avec quatre moteurs optimisés de la navette spatiale, propulseront le lanceur Space Launch System* de la NASA pour des missions dans l’espace profond, voire jusqu’à Mars.

 

*en anglais