
Le secrétaire d’État Antony J. Blinken affirme que les États-Unis travailleront avec les autres pays pour faire respecter les règles et les valeurs qui soutiennent la paix et la coopération internationales.
Dans une allocution prononcée le 7 mai devant le Conseil de sécurité de l’ONU, M. Blinken a défendu un ordre international fondé sur des règles qui a conduit à l’ère la plus pacifique et la plus prospère de l’histoire moderne, et qui demeure essentiel pour faire face aux problèmes modernes.
« Le multilatéralisme reste notre meilleur atout pour nous attaquer aux grands défis mondiaux », a souligné le chef de la diplomatie américaine, dont l’intervention coïncidait avec le début du mandat, d’une durée d’un mois, de la République populaire de Chine (RPC) à la présidence du Conseil de sécurité.
« Les États-Unis ne ménageront aucun effort pour trouver et s’appuyer sur ce terrain d’entente avec tout pays qui respecte ses engagements envers l’ordre que nous avons fondé ensemble et que nous devons défendre et revitaliser ensemble », a-t-il ajouté.
Today, @SecBlinken participated in the UN Security Council Open Debate on Multilateralism, from the Department of State. [Full Remarks 1/2] pic.twitter.com/Ybef0s9O6R
— Department of State (@StateDept) May 7, 2021
La fondation de l’ONU après la Seconde Guerre mondiale reposait sur des principes communs visant à prévenir les conflits, à maintenir le dialogue et à construire un système qui profiterait à toutes les nations. Les pays étaient poussés « par le sens éclairé qu’ils avaient de leur propre intérêt », a noté Antony Blinken. « Nous étions convaincus que le succès d’autres pays était essentiel au nôtre. »
Cet ordre fondé sur des règles est également essentiel pour faire face à la montée du nationalisme et de la répression dans le monde de même que pour lutter contre la pandémie de COVID-19 et la crise climatique, a poursuivi le secrétaire d’État.
Pour conserver cet ordre, il faut que tous les pays se conforment aux accords internationaux auxquels ils sont parties, qu’ils respectent la souveraineté des autres nations et qu’ils défendent les droits de l’Homme, a insisté le haut responsable. Il a réfuté l’argument selon lequel ce que les gouvernements font à l’intérieur de leurs propres frontières ne regarde qu’eux.
« Les droits et la dignité de l’homme doivent rester au cœur de l’ordre international », a-t-il déclaré. « La Déclaration universelle des droits de l’Homme est dite universelle parce que nos nations sont convenues qu’il existe certains droits auxquels toute personne, partout, peut prétendre. »
La défense par Antony Blinken d’un ordre international fondé sur des règles fait suite au communiqué du Groupe des Sept (G7) publié le 5 mai dans lequel les pays membres reprochent à la Russie le renforcement de son dispositif militaire le long de la frontière avec l’Ukraine et demandent à la RPC de respecter les droits de l’Homme et les libertés fondamentales.
« Nous demeurons vivement préoccupés par les violations des droits de l’Homme et les atteintes aux droits de l’Homme au Xinjiang et au Tibet, en particulier à l’encontre des Ouïghours », note le G7 dans son communiqué, citant les camps de « rééducation politique » et les informations faisant état de travaux forcés et de stérilisation forcée. « Nous soutenons fortement la demande d’un accès indépendant et sans entrave au Xinjiang pour qu’une enquête puisse être menée concernant la situation sur le terrain. »
Le G7 regroupe les États-Unis, l’Allemagne, le Canada, la France, l’Italie, le Japon et le Royaume-Uni. Le Haut Représentant de l’Union européenne s’est associé au communiqué.