Blinken reproche à Beijing ses violations de l’ordre fondé sur des règles

Le secrétaire d’État Antony Blinken défend l’ordre international fondé sur des règles face à la menace mondiale que fait peser la République populaire de Chine (RPC) sur les valeurs démocratiques et les droits de l’homme.

Lors de sa première rencontre avec Yang Jiechi, le principal diplomate chinois, M. Blinken a soutenu la cause du système international qui promeut la coopération entre les pays et fait progresser les libertés individuelles et les droits de l’homme dans le monde entier.

« Notre gouvernement est déterminé à diriger par la diplomatie afin de promouvoir les intérêts des États-Unis et de renforcer l’ordre international fondé sur des règles », a déclaré M. Blinken d’entrée de jeu lors des entretiens tenus à Anchorage, en Alaska, les 18 et 19 mars.

« La relation des États-Unis avec la Chine sera compétitive là où elle devrait l’être, collaborative là où elle peut l’être, et conflictuelle là où elle doit absolument l’être », a-t-il ajouté.

Des hommes assis autour de deux longues tables couvertes de nappes blanches, et des drapeaux américains et chinois à l’arrière-plan (© Frederic J. Brown/AP Images)
M. Blinken, deuxième à partir de la droite, a fait part de ses préoccupations aux hauts responsables de Beijing au sujet des politiques agressives de la République populaire de Chine. (© Frederic J. Brown/AP Images)

Le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan s’est joint à M. Blinken lors d’entretiens avec M. Yang, directeur du bureau de la Commission centrale des affaires étrangères de la République populaire de Chine, et Wang Yi, le conseiller d’État et ministre chinois des Affaires étrangères.

Le chef de la diplomatie américaine a exprimé ses profondes préoccupations quant au comportement agressif de la Chine et l’oppression dans le pays. Il a condamné  les violations des droits de l’Homme des Ouïgours et d’autres minorités musulmanes au Xinjiang, les menaces qui pèsent sur la culture et la religion tibétaines, ainsi que les atteintes à la souveraineté des pays de l’Indopacifique et au-delà de la région, y compris la coercition économique dont ils font l’objet.

« Chacune de ces mesures menace l’ordre basé sur les règles qui assure la stabilité mondiale », a souligné M. Blinken. Ce système, a-t-il noté, « aide les pays à résoudre pacifiquement leurs différends, à coordonner les efforts multilatéraux de manière efficace et à participer au commerce international sachant que tout le monde suit les mêmes règles. »

La rencontre de M. Blinken avec des responsables de la République populaire de Chine a eu lieu après les entretiens qu’il a tenus avec les dirigeants du Japon et de la République de Corée sur la manière de renforcer leurs efforts communs visant à promouvoir un Indopacifique libre et ouvert.

Le 12 mars, le président Biden a participé à la première conférence au sommet du Quad où l’ont rejoint ses interlocuteurs, à savoir le Premier ministre japonais Yoshihide Suga, son homologue indien Narendra Modi et le chef du gouvernement australien Scott Morrison. Les dirigeants de ces pays démocratiques ont tenu des consultations sur divers dossiers, y compris les initiatives de vaccination contre la COVID-19, la sécurité maritime, les préoccupations liées au cyberespace, le changement climatique, les investissements dans des infrastructures de qualité et l’aide humanitaire ainsi que les secours d’urgence en cas de catastrophe.

« J’entends l’expression d’une profonde satisfaction sur le fait que les États-Unis sont de retour, et que nous renouons nos liens avec nos alliés et nos partenaires », a indiqué M. Blinken à la délégation chinoise au sujet de ses récents entretiens avec les alliés des États-Unis. « J’entends également l’expression d’une profonde préoccupation quant à certaines mesures prises par votre gouvernement. »