Les traitements contre le VIH ont sauvé des dizaines de millions de vies. Mais ceux qui vivent avec le VIH/sida doivent prendre de nombreux médicaments tous les jours pour le restant de leur vie.

Cette situation ne peut pas durer* et tout le monde en a conscience. Car les coûts sont faramineux.

Un problème auquel les scientifiques ont peut-être trouvé une solution. Ils ont créé une nouvelle molécule, appelée eCD4-Ig, qui pourrait protéger les cellules humaines des attaques persistantes du VIH. Le virus qui cause le sida tente sans cesse de s’infiltrer dans les cellules pour les détruire. Dans les essais menés jusqu’à présent sur des singes, la molécule eCD4-lg a bloqué la voie qu’emprunte le VIH sur la paroi cellulaire.

Un pharmacien en train de trier des pilules (© AP Images)
De nouveaux traitements pour contrôler le VIH pourraient réduire les énormes quantités de médicaments que les personnes vivant avec le virus doivent prendre tous les jours. (© AP Images)

Développée à partir d’un anticorps et d’une protéine grâce à des techniques d’ingénierie génétique, la molécule eCD4-Ig semble être « l’inhibiteur d’entrée du VIH le plus puissant et le plus généralisé jamais décrit dans un essai préclinique », selon l’un des principaux chercheurs.

L’essai préclinique de l’eCD4-Ig a été mené uniquement sur des animaux. Il faudra encore beaucoup de recherches avant de savoir si cette nouvelle molécule peut empêcher, sans danger et de façon efficace, le VIH de pénétrer dans les cellules humaines. Néanmoins, les scientifiques sont enthousiastes à l’idée des possibilités qu’offre cette molécule.

« Cette recherche* novatrice promet de nous faire avancer vers deux objectifs importants : assurer une protection à long terme contre l’infection par le VIH et mettre le VIH en état de rémission durable chez les personnes atteintes de l’infection chronique », a déclaré le docteur Anthony Fauci, directeur de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), lequel fait partie du NIH (Instituts nationaux de la santé).

Le professeur Michael Farzan, de l’Institut Scripps de recherche en Floride, a dirigé ces travaux. Ceux-ci étaient financés par le NIAID dans le cadre d’efforts plus vastes déployés pour trouver différentes solutions de remplacement aux traitements à vie.

*en anglais