Ça veut dire quoi, LGBTQI+ ?

Des personnes brandissant des pancartes lors d’un défilé, dont une sur laquelle il est écrit, en anglais, « Je suis asexuelle et j’existe ». (© Shawn Goldberg/Shutterstock.com)
Une participante à la marche des fiertés organisée à Toronto en 2017 revendique son identité asexuelle. (© Shawn Goldberg/Shutterstock.com)

Le terme « LGBTQI » vous dit sans doute quelque chose, mais vous vous demandez peut-être ce que signifie le signe + que l’on voit de plus en plus à la fin de cet acronyme. Le langage est en constante évolution, et ce symbole vise à refléter et à célébrer toute la diversité des orientations sexuelles, des identités et des expressions de genre, et des caractéristiques sexuelles – et pas seulement celles des personnes qui s’identifient comme lesbiennes, gays, bisexuelles, trans, queers ou intersexes. Le terme LGBTQI+ inclut toutes les orientations non conformes à la norme hétérosexuelle.

Le « + » inclut les personnes qui ne s’identifient ni comme hommes ni comme femmes ainsi que celles qui sont attirées par des personnes de plusieurs genres ou indépendamment de leur genre. Il inclut également les personnes qui ressentent peu d’attirance sexuelle, voire qui n’en ressentent pas du tout, et celles qui n’éprouvent pas d’attirance romantique. [Voir un glossaire de nombreux termes LGBTQI+.*]

Le mois de juin, celui de la fierté LGBTQI+, donne lieu à des campagnes de sensibilisation et à des défilés. Il a été choisi en commémoration du soulèvement de Stonewall*, un jalon de la lutte pour l’égalité des droits de cette communauté. En juin 1969, la police de la ville de New York a fait une descente dans un bar fréquenté par la communauté LGBTQI+, et les clients ont résisté. Leur action a mobilisé des millions de personnes qui ont commencé à faire pression pour que la communauté LGBTQI+ bénéficie exactement et pleinement des mêmes droits que tous les autres Américains.

Des personnes en milieu urbain portant des drapeaux (© Kornelia Kobiela/Shutterstock.com)
Des personnes participant à la Parade de l’égalité organisée à Varsovie (Pologne) en 2021 portent des drapeaux transgenres (à gauche) et pansexuels. (© Kornelia Kobiela/Shutterstock.com)

Les personnes LGBTQI+ contribuent à leur société depuis le début de l’histoire de l’humanité. La façon dont elles se présentaient et décrivaient leur rôle reste pertinente aujourd’hui. Par exemple :

  • Certains groupes autochtones d’Amérique du Nord utilisent le terme « two-spirit* » (deux esprits) pour désigner les autochtones qui expriment une identité sexuelle, de genre ou spirituelle à la fois masculine et féminine.
  • Dans l’ancienne tradition hawaïenne, le mot « māhū* », appliqué aux hommes qui adoptaient des rôles féminins, possédait une très grande valeur culturelle et spirituelle.
  • La doctrine juive ancienne identifiait six genres* et expliquait comment les lois juives s’appliquaient à chacun.

Jessica Stern est l’envoyée spéciale des États-Unis pour les droits humains des personnes LGBTQI+. Elle travaille avec les gouvernements, les organisations de la société civile et le secteur privé pour promouvoir et protéger le respect des droits humains de la communauté LGBTQI+ dans le monde entier.

« Très peu de gouvernements dans le monde se sont engagés à intégrer les droits humains des personnes LGBTQI+ dans leur politique étrangère, fait observer Mme Stern. Les États-Unis peuvent être une source d’espoir et d’inspiration pour les autres. »

 

*en anglais