La faiblesse de la croissance économique et le taux élevé du chômage chez les jeunes menacent l’avenir des gens et de l’ensemble de la société. Une situation qui sévit particulièrement au Moyen-Orient et en Afrique. Les crises en Syrie, en Irak et au Yémen représentent un problème supplémentaire d’une ampleur sans précédent.

Le statu quo ne peut pas durer, les dirigeants du monde en sont conscients. C’est pourquoi ils se réunissent à New York du 25 au 27 septembre pour établir une vision et un plan pour une croissance économique inclusive et la stabilité à long terme.

Le Programme d’action pour le développement durable à l’horizon 2030 fait fond sur les progrès réels accomplis au niveau de trois objectifs clés, comme indiqué ci-après :

Renforcer le pouvoir d’action des particuliers

Le progrès, au Moyen-Orient comme dans le reste du monde, repose sur un facteur essentiel : les filles doivent pouvoir réaliser leur plein potentiel. On sait qu’investir dans l’éducation d’une fillette transformera sa famille, sa communauté et l’ensemble de la société.

Des fillettes dans une salle de classe (USAID/Bobby Neptune)
(USAID/Bobby Neptune)

Abeer Ali Badran, directrice de l’école de filles de Saffa* en Cisjordanie, en est pleinement consciente. Et c’est la raison qui l’a poussée à demander à l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) d’assurer les rénovations de l’école et de fournir de la formation et d’autres formes de soutien.

Grâce à l’appui de l’USAID, l’école compte aujourd’hui 28 salles de classe rénovées, des enseignantes mieux formées, une cour de récréation, une fontaine d’eau potable et un mur de protection qui assure la sécurité des élèves.

Les écolières de Saffa n’ont jamais été instruites dans d’aussi bonnes conditions. C’est aussi le cas des 230 000 écolières qui ont bénéficié de programmes semblables en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza au cours des vingt dernières années.

Les résultats sont évidents. L’an dernier, aux examens normalisés, les élèves des écoles soutenues par l’USAID ont reçu des notes supérieures de 7 % à celles de leurs camarades dans le même district.

Construire des économies inclusives

Il y a six ans, Oussama Abou Al-Rub* a commencé à cultiver des fraises. Mais celles-ci pâtissaient des mauvaises conditions du sol, des insectes et des méthodes imprécises d’irrigation. Les récoltes, comme le goût des fraises, laissaient à désirer.

Deux hommes, l’un tenant un plant de fraise (USAID/Bobby Neptune)
(USAID/Bobby Neptune)

Avec l’aide de l’USAID, Oussama Abou Al-Rub a surélevé ses plates-bandes de fraises et a commencé à utiliser des serres et un terreau particulier. En outre, il a adopté une méthode informatisée d’irrigation. Résultat : une baisse considérable de la quantité d’eau utilisée. Un avantage quand on sait que l’eau est précieuse en Cisjordanie.

Aujourd’hui, les fraises plantées par Oussama poussent mieux que jamais. Dans la région, on affirme que ses fraises sont les meilleures. Il a du mal à satisfaire la demande !

Son exploitation est aussi un modèle pour la prochaine génération d’agriculteurs palestiniens. Un groupe de camarades de classe de sa fille visite sa ferme au moins une fois par trimestre pour observer les méthodes modernes qui font de la culture de fraises sa production la plus lucrative.

« En cultivant des fraises dans ma ferme, je contribue à l’économie nationale, a expliqué Oussama. Ça me donne le sentiment d’être important. »

Améliorer la durabilité et la résilience

La Jordanie est l’un des pays les plus touchés au monde par les pires pénuries d’eau. Dans certaines villes du nord, la population a doublé ou triplé avec l’arrivée des réfugiés de la Syrie, multipliant les pressions sur une ressource déjà limitée.

Deux petites filles et un garçon avec les mains peintes de bleu (USAID/Peter Bussian)
(USAID/Peter Bussian)

Il n’y a tout simplement pas assez d’eau pour répondre aux besoins de la population. Résultat : du stress, des problèmes de santé graves et des tensions entre les Jordaniens de souche et les réfugiés syriens.

Depuis près d’une dizaine d’années, l’USAID soutient des efforts destinés à inculquer des gestes simples de collecte et de conservation de l’eau à travers toute la Jordanie. Les programmes de l’USAID visent à accroître le pouvoir d’action des communautés afin qu’elles prennent en main leur sécurité en eau.

Dans une école de Mafraq*, par exemple, l’USAID a construit une citerne pour récupérer les eaux de pluie qui tombent sur le toit du bâtiment. Le projet a également changé la manière dont les ménages et les communautés voient et gèrent les ressources en eau et comment ils en discutent.

Après avoir regardé un sketch sur la conservation de l’eau, les élèves ont décoré la citerne avec l’empreinte de leurs mains. Ils font ainsi partie de la solution qui vise à accroître la résilience des communautés et la conservation de l’eau en Jordanie.

Quelle est donc la leçon à tirer de cet article ? Pour changer le statu quo, il faut agir. Vous-même, vous pouvez faire quelque chose pour accroître la prise de conscience et apporter votre contribution. Voici quelques idées.

 

*en anglais