Beyoncé Knowles, 2013
L’interprétation dynamique de Beyoncé Knowles à l’investiture du président Obama en 2013, avec l’enjolivement sur la toute dernière note, particulièrement élevée, était plus ou moins calquée sur celle Whitney Houston, un hommage rendu à la chanteuse disparue.
Whitney Houston, 1991
Au Super Bowl de 1991, quand Whitney Houston a chanté l’hymne national en ajoutant des fioritures au passage qui évoque sur des notes très élevées « la terre des gens libres » (“land of the free”), l’Amérique était en pleine guerre du Golfe, et la chanteuse a dédié son interprétation aux forces armées du pays. Quelques semaines plus tard, sorti en single, c’était un tube. Sorti sur disque une deuxième fois dix ans plus tard au profit des pompiers et policiers de New York après les attentats terroristes du 11 Septembre, son succès sera plus fulgurant encore.
Marvin Gaye, 1983
Le style lent, spectral, aux accents de gospel qui était celui de Marvin Gaye quand il a interprété l’hymne national avant le début du match All-Star de la National Basketball Association en 1983, boîte à rythme à l’appui, a donné à ce chant des accents modernes surprenants. Earvin “Magic” Johnson, la grande vedette de basket de l’équipe des Los Angeles Lakers, avait dit à l’époque que l’interprétation de Marvin Gaye l’avait empli de « fierté d’être Américain . . . on en aurait pleuré, tellement c’était bouleversant ».
Jimi Hendrix, 1969
L’interprétation de Jimi Hendrix au festival de musique de Woodstock en 1969 est devenue légendaire : son imitation de bombardements servant à dénoncer la guerre du Vietnam est l’adaptation radicale la plus connue de l’hymne national.
José Feliciano, 1968
En 1968, pendant le championnat de baseball de la Major League, le chanteur portoricain José Feliciano a interprété The Star-Spangled Banner dans le style des chansons folkloriques contemporaines, en s’accompagnant à la guitare acoustique. Il a déclenché une véritable polémique. « Il y avait des gens qui voulaient me déporter, dira-t-il plus tard, comme si on pouvait être déporté à Porto-Rico. » (Porto-Rico est un territoire des États-Unis.)
Cet article est une adaptation d’un texte de Douglas Wolk, rédacteur indépendant.