En mai 2004, le Massachusetts devenait le premier État américain à annuler sa loi sur l’interdiction du mariage gay. Onze ans plus tard, pas moins de 37 États*, et le District de Columbia, octroient des certificats de mariage aux couples de même sexe.
En l’espace d’un peu plus d’une décennie, le pourcentage d’Américains qui soutiennent le mariage gay a doublé : ils sont 60 % en 2015. Et plus des deux tiers de la population vit à présent dans des États où ce type d’union est légal. Pour beaucoup de militants pour les droits LGBT, tous ces bouleversements culturels et légaux sont une véritable révolution*.

Pour obtenir les mêmes droits et protections que les couples hétérosexuels, les couples homosexuels se sont attaqués aux lois anti-mariage gay en vigueur dans les États. Ils ont pu compter sur le soutien de certains juges qui estiment que le mariage est un droit garanti pour tous dans la Constitution, et que la discrimination basée sur l’orientation sexuelle est illégale. En 2013, la Cour suprême a annulé la loi fédérale de 1996 qui restreignait les termes « mariage » et « époux » aux unions hétérosexuelles. Et l’audience du 28 avril prochain à la Cour pourrait ouvrir la voie à l’annulation de toutes les lois anti-mariage gay encore en vigueur dans le pays.
Le changement culturel que vit l’Amérique est dû en partie à l’appui des jeunes, plus exposés et plus ouverts aux relations de même sexe, et qui se sont rangés en faveur des scrutins et des initiatives dans les États pour abroger les interdictions.
Beaucoup de grands groupes religieux et politiques, y compris la NAACP (Association nationale pour la promotion des gens de couleur), ont également défendu la cause des couples homosexuels.
Cette video illustre l’état d’esprit de beaucoup de jeunes Américains pour qui l’amour existe quoi qu’il arrive, quelle que soit l’orientation sexuelle.
Le débat, d’après Patrick Egan, professeur à New York University, se résume à cette question : « Est-ce qu’on va offrir une reconnaissance légale à ces gens qui sont prêts à s’engager les uns envers les autres pour la vie, ou bien va-t-on recourir à la force du droit pour rendre cet engagement nul et sans valeur ? »