
Il y a 41 ans, des étudiants radicaux iraniens envahissent l’ambassade des États-Unis à Téhéran et prennent en otage une soixantaine de diplomates et d’employés américains. Leurs actions enfreignent les normes diplomatiques internationales et précipitent la décision des États-Unis d’imposer des sanctions économiques à l’Iran.
Les étudiants relâcheront 14 otages très peu de temps après leur capture. Mais il faudra attendre plus d’un an pour que les 52 autres Américains soient libérés.
Depuis, l’Iran persiste dans son comportement le plus contraire possible aux normes diplomatiques vis-à-vis des représentants de gouvernements étrangers. Comme l’a fait remarquer le secrétaire d’État des États-Unis Michael R. Pompeo, « la brutalité et l’amoralité du régime ne connaissent pas de frontières. »
Au début de l’année, les autorités iraniennes ont arrêté et emprisonné brièvement Rob Macaire, l’ambassadeur du Royaume-Uni en Iran. Elles l’ont accusé d’avoir participé à des manifestations illégales à Téhéran contre la destruction accidentelle d’un avion de ligne ukrainien par les forces iraniennes. L’ambassadeur soutient qu’il assistait à une veillée en hommage aux victimes de l’accident, a rapporté Reuters. La porte-parole du département d’État a appelé l’Iran à s’excuser.
The Iranian regime arrested the British ambassador to Iran. This violates the Vienna Convention, which the regime has a notorious history of violating. We call on the regime to formally apologize to the UK for violating his rights and to respect the rights of all diplomats.
— Morgan Ortagus (@statedeptspox) January 11, 2020
Voici d’autres exemples d’actes commandités par l’Iran contre des diplomates et dont la plupart sont répertoriés dans le rapport du département d’État intitulé : Outlaw Regime: A Chronicle of Iran’s Destructive Activities* (PDF).
- 2011 : Manssor Arbabsiar, un Américain d’origine iranienne, est arrêté et condamné à 25 ans de prison pour avoir planifié, en collaboration avec des responsables militaires iraniens, une tentative d’assassinat dans un restaurant de Washington contre Adel al-Jubeir, l’ambassadeur d’Arabie saoudite aux États-Unis.
- 2012 : la force Al-Qods du Corps des gardes de la révolution islamique (CGRI-FQ) prend pour cible des diplomates israéliens en Inde lors d’un attentat à la bombe à New Delhi qui blessera trois citoyens iraniens et un Israélien. Le lendemain, à Bangkok, trois agents du CGRI-FQ attaquent des diplomates israéliens avec des explosifs. Résultat : l’auteur de l’attentat est blessé ainsi que cinq innocents qui se trouvaient à proximité.
- 2015 : le gouvernement de l’Uruguay expulse un diplomate iranien qu’il accuse d’avoir préparé un attentat aux abords de l’ambassade d’Israël à Montevideo.
- 2016 : les autorités du Kenya arrêtent deux agents iraniens et leur chauffeur kényan, tous trois employés par l’ambassade d’Iran à Nairobi, pour avoir surveillé l’ambassade israélienne.

*en anglais