Des personnels du gouvernement américain s’emploient tout au long de l’année à préparer l’Amérique latine et les Caraïbes aux ouragans, qui peuvent tuer ou blesser des milliers de personnes et infliger des milliards de dollars de dégâts.
La période des ouragans dans l’Atlantique débute le 1er juin et se termine le 30 novembre. Voici cinq façons dont l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et ses partenaires améliorent la résilience aux catastrophes dans la région.
Avertir les collectivités
Aussi terribles que soient les vents violents provoqués par les ouragans, ce sont les crues torrentielles qui constituent la première cause de mortalité liée aux catastrophes météorologiques. Les eaux qui se déplacent rapidement peuvent dépasser 9 mètres de hauteur ; or il suffit de 15 centimètres pour faire basculer une personne, et de 45 centimètres pour emporter une voiture en marche.

L’USAID forme des experts, dans les pays exposés aux ouragans, au système d’alerte aux crues éclair. Il s’agit d’une méthode scientifique de collecte et d’analyse des données relatives aux précipitations et à la saturation des sols, sur la base de laquelle les prévisionnistes peuvent émettre des avis de crues éclair.
Ils peuvent ainsi prévoir ce risque jusqu’à six heures à l’avance, ce qui laisse le temps de prendre des mesures d’urgence, d’évacuer les habitants et de sauver des vies.
Autre danger : les ondes de tempête, qui proviennent des eaux côtières. Pour améliorer les prévisions, l’USAID aide la Barbade, la République dominicaine et Curaçao à construire des stations météorologiques automatisées qui sont équipées d’imprimantes 3D et de capteurs bon marché.
Stocker en prévision des urgences
L’USAID aide ses partenaires des Caraïbes à stocker des fournitures essentielles, notamment des matériaux pour les abris d’urgence, des couvertures, des systèmes de traitement de l’eau et des ustensiles de cuisine. Des fournitures d’urgence supplémentaires stockées à Miami peuvent être rapidement acheminées vers les zones durement touchées par les ouragans.

Coordonner avec les spécialistes
En outre, le gouvernement américain dispose de bureaux au Costa Rica et en Haïti, où des experts en matière de réponse aux catastrophes sont prêts à intervenir. L’USAID coordonne un réseau de plus de 30 spécialistes de la gestion des risques de catastrophes naturelles à l’échelle de toute la région, toujours à pied d’œuvre.
En outre, l’USAID a accès à plus de 400 consultants qui sont disponibles pour des interventions à court terme, et, en prévision des ouragans, elle place des experts sur le terrain qui pourront évaluer les besoins. Les consultants vivent en Amérique latine et dans les Caraïbes, connaissent les responsables locaux et peuvent rapidement aider l’agence à classer par ordre de priorité les besoins humanitaires en fonction des conditions sur le terrain.
Se préparer à recevoir les dons
Le Centre d’information de l’USAID sur les catastrophes naturelles à l’étranger* explique au public pourquoi la meilleure façon de se rendre utile est d’envoyer de l’argent par l’intermédiaire d’organisations établies dans les pays touchés.
Les dons de vêtements, de boîtes de conserve et de bouteilles d’eau doivent encore être acheminés, ce qui coûte cher, alors que les dons monétaires permettent aux secouristes de répondre à l’évolution des besoins, qu’il s’agisse d’une aide immédiate pour sauver des vies ou d’une aide à la reconstruction de quartiers.

Former de futurs intervenants
Une autre fonction de l’USAID, en Amérique latine et dans les Caraïbes, consiste à former des jeunes à risque aux préparatifs et aux secours en cas de catastrophes naturelles.
Le programme Youth Emergency Action Committees program*, dirigé par le partenaire de l’USAID Caritas Antilles, leur apprend notamment à administrer les premiers soins, à anticiper les itinéraires d’évacuation et à mettre en place des abris d’urgence.
Ces adolescents mettent ainsi leur leadership et leurs talents au service de leur collectivité, dont la résilience se trouve renforcée. Lancé à Kingston, en Jamaïque, ce programme couronné de succès s’est étendu à la République dominicaine, à Sainte-Lucie et à la Grenade.
Adaptation d’un article publié sur Medium*.
*en anglais