Comprendre les causes de l’extrémisme violent

Un homme devant une caricature murale portant l’inscription : sommet contre l’extrémisme violent (© AP Images)
L’extrémisme violent est un problème mondial. (© AP Images)

« Si on veut gagner le combat contre l’extrémisme violent, on aurait intérêt à en comprendre tous les facteurs parce qu’on ne peut pas changer ce que pensent les gens si on ne sait pas ce qu’ils pensent. » À Davos (Suisse) pour le Forum économique mondial, le secrétaire d’État américain John Kerry* a dès lors appelé la communauté internationale à mener une action cohérente et de longue haleine en ce sens.

Aliénation, pauvreté, recherche de sensations fortes : autant de causes fondamentales de l’extrémisme violent, parmi d’autres, auxquelles il faut s’attaquer, a souligné le chef de la diplomatie américaine.

Il a mis son auditoire en garde. Combattre le terrorisme sur la base du cas-par-cas, a-t-il déclaré, c’est ignorer l’environnement qui le favorise.

« Les uns après les autres, des dirigeants du monde entier le disent : la lutte contre le fléau de l’extrémisme violent est une priorité mondiale. » — Le secrétaire d’État John Kerry

Les États-Unis et leurs partenaires internationaux sont à pied d’œuvre, a poursuivi John Kerry. Par exemple, les États-Unis participent à l’établissement d’un gouvernement de réforme en Irak et ils font partie d’une coalition internationale qui s’est donné pour mission de vaincre Daech. Mieux armé, mieux entraîné et mieux financé aussi que d’autres groupes terroristes, Daech est une priorité, a-t-il expliqué.

Le secrétaire d’État a rappelé des méfaits des extrémistes violents : le meurtre de milliers de personnes, la fermeture d’écoles, l’enlèvement d’élèves, la prise de territoires. Récemment, à Paris, ils s’en sont pris à la liberté d’expression, et des innocents ont péri, a-t-il ajouté.

John Kerry a toutefois lancé une mise en garde contre les dérives islamophobes : si certains de ces actes d’« anarchie criminelle » ont été commis par des extrémistes islamistes, a-t-il dit, le vrai problème réside dans les individus, et non dans la religion.

« Les religions n’exigent pas qu’on rase des villes ni qu’on fasse exploser des gens. Ceux qui agissent ainsi ont une interprétation déformée, voire ignorante, de la religion », a-t-il conclu.