Le président Barack Obama en train de prononcer un discours (© AP Images)
Le président Obama lors de son allocution sur l’état de l’Union en 2014 (© AP Images)

La Constitution des États-Unis confère au président des pouvoirs importants, à commencer par celui d’être commandant en chef de l’armée. Elle lui impose aussi des obligations : celle de veiller à l’exécution fidèle de toutes les lois par exemple, ou encore, « de temps à autre », celle d’« informer le Congrès de l’état de l’Union ».

Depuis George Washington, beaucoup de présidents se sont succédé devant le Congrès réuni en séance plénière pour honorer cette obligation. Avec le discours d’investiture, celui sur l’état de l’Union est l’évènement le plus médiatisé.

Fait paradoxal, il est rarement éloquent. « Le message sur l’état de l’Union est vraiment un drôle d’animal dans la ménagerie des discours présidentiels », affirme Jeff Shesol, qui écrivait des textes pour le président Bill Clinton. Tous les éléments du gouvernement veulent qu’on parle d’eux, et les pressions fusent de toutes parts pour figurer dans le texte.

Cette année, le président Obama prononcera le 12 janvier son septième discours sur l’état de l’Union.

À l’exception du discours dit des Quatre libertés du président Franklin D. Roosevelt, prononcé le 6 janvier 1941 alors que la guerre faisait rage en Europe, les messages sur l’état de l’Union se résument généralement à une liste interminable de propositions. Il arrive quand même qu’un président annonce une initiative importante, comme l’a fait George W. Bush en 2003 en proposant un plan de lutte contre le sida en Afrique. Le Plan présidentiel d’aide d’urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) a été voté, et le gouvernement Obama y attache encore une grande importance.

À part lors des funérailles d’État et des cérémonies d’investiture, le discours sur l’état de l’Union est le seul moment où les trois pouvoirs du gouvernement sont réunis dans une même salle (la Chambre des représentants). Tout l’auditoire n’est pas nécessairement d’accord avec les propos du président, mais tout le monde s’entend sur un point : c’est une soirée importante.

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Les pigistes Christopher Connell et Susan Milligan ont contribué à la rédaction de cet article.