Farouk El-Baz a formé les astronautes qui se préparaient à fouler le sol de la Lune en 1969, dans le cadre du programme Apollo. Aujourd’hui, l’ancien géologue de la NASA forme des étudiants de l’université de Boston (BU) à l’utilisation d’images satellites et de capteurs pour étudier la Terre.
À propos de son rôle dans le programme Apollo, en particulier la mission Apollo 11 qui a posé des hommes sur le sol lunaire, le scientifique d’origine égyptienne déclare simplement : « Nous savions que le monde avait les yeux rivés sur ce que nous faisions. »

Les contributions de M. El-Baz à l’exploration spatiale ont été saluées de manière parfois insolite. Après qu’il a fait cadeau de l’un de ses livres à Rick Berman, le producteur de Star Trek : La Nouvelle Génération, la série télévisée lui a rendu hommage pour sa participation au programme spatial Apollo en nommant la première navette de type 15 « El-Baz » dans les épisodes diffusés pendant la saison 1988-1989.
Et les astronautes qu’il a formés avant qu’ils n’aillent fouler le sol de la Lune l’ont surnommé « the King », en l’honneur du roi Farouk qui régnait sur l’Égypte pendant la Seconde guerre mondiale.
Né en Égypte dans le delta du Nil en 1938, Farouk El-Baz a conservé des liens avec son pays natal. Deux ans après avoir terminé un doctorat en géologie à l’université de Missouri-Columbia, il est retourné en Égypte où il a contribué à la découverte de pétrole dans le golfe de Suez.
Pas plus tard qu’en avril 2019, M. El-Baz est rentré d’une visite de deux semaines au pays des pyramides. « J’ai donné une conférence (…) au club d’astronomie de l’université américaine au Caire », déclare le savant, qui a acquis la citoyenneté américaine en avril 1970.
De 1978 à 1981, il a été conseiller scientifique auprès du président de l’Égypte, à l’époque Anouar El Sadate.

Sa contribution à l’exploration lunaire par les États-Unis tient à sa formation de géologue, et M. El-Baz est également connu pour ses études portant sur les déserts et les paysages arides, en particulier en matière de détection d’eaux souterraines par imagerie spatiale. En 1999, en reconnaissance de ses travaux, la Geological Society of America Foundation a créé un prix en son nom qui est décerné chaque année pour récompenser les meilleures études sur les terres arides.
Aujourd’hui encore, M. El-Baz s’implique dans les collaborations multidisciplinaires. Non seulement il dirige le Centre de télédétection de l’université de Boston (BU), mais cet octogénaire poursuit aussi des recherches dans les sections d’archéologie et de génie électrique et informatique de cette université. Il est également membre du corps professoral associé de la section Terre et Environnement.