Un satellite météo récemment placé en orbite et qui permet de mieux prévoir les phénomènes météo extrêmes pourrait aider à sauver des vies.
Le satellite le plus sophistiqué jamais construit a été lancé dans l’espace il y a quelques semaines, dans le cadre d’un projet de 11 milliards de dollars visant à révolutionner la météorologie.
L’engin spatial, de son petit nom GOES-R*, observera comme jamais auparavant les phénomènes météo aux États-Unis : ouragans, tornades, inondations, nuages de cendres volcaniques, feux de forêt, orages et même les éruptions solaires.
« C’est vraiment un gigantesque bon en avant par rapport à tous les autres satellites que l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) n’ait jamais lancés », se réjouit Stephen Volz, le directeur des satellites de la NOAA.
Il produira en masse des images complètes de l’hémisphère ouest tous les quarts d’heure et des États-Unis (hormis Hawaï et l’Alaska) toutes les cinq minutes. Certaines régions orageuses spécifiques seront mises à jour toutes les 30 secondes.

Ce satellite révolutionnaire fait partie d’un projet à plus grande échelle.
Le GOES-R rejoint un réseau international de satellites qui partage librement des données entre près de 200 pays, rapporte le Washington Post*. Une façon pour les États-Unis de donner à ces pays les moyens de faire des prévisions précises et d’alerter les populations en amont de phénomènes météo violents. De même, ces États partagent leurs données avec les services météorologiques américains.
Les usagers des transports aériens et les équipes de lancement de fusées en tireront avantage aussi. De meilleures prévisions permettront aux pilotes d’éviter les mauvaises conditions météo, et les ingénieurs en aéronautiques seront plus à même de décider quand il est préférable de reporter un lancement.
GOES est l’acronyme de Geostationary Operational Environmental Satellite (Satellite géostationnaire opérationnel d’étude de l’environnement). Le premier a été lancé en 1975.
Les météorologues vont obtenir des images « comme ils n’en ont encore jamais vu », affirme Greg Mandt, le directeur du programme à NOAA.
Adaptation d’un article publié initialement en anglais sur le site de la Voix de l’Amérique.
*en anglais