Des centaines de millions de personnes ont échappé au paludisme en 15 ans. Explication.

Les taux d’infection par le paludisme en Afrique ont été réduits de moitié depuis 2000, ce qui correspond à 663 millions de cas évités. La cause de cette régression ? Les moustiquaires antipaludiques, répondent des scientifiques de l’université d’Oxford.

Les chercheurs du Malaria Atlas Project*, une initiative contre le paludisme financée par la fondation Bill & Melinda Gates, ont estimé que 68 % des cas évités l’avaient été grâce aux moustiquaires.

Cette carte illustre l’évolution de l’usage des moustiquaires de 2000 à 2015. Ce qui a déjà permis à des millions de personnes, pour la plupart des enfants âgés de moins de 5 ans, d’éviter le paludisme.

Une belle carte montrant les progrès contre le paludisme – et tout le travail qui reste à faire.

« Ces méthodes bon marché et efficaces de contrôle ont asséné un coup dur au paludisme en Afrique, a déclaré Pete Gething, chercheur principal au Malaria Atlas Project. On doit maintenant redoubler d’efforts pour finir la tâche. »

En 2015, on a enregistré environ 214 millions de cas et quelque 438 000 décès dus à cette maladie, rapporte l’Organisation mondiale de la santé.

Aux États-Unis, l’Initiative présidentielle contre le paludisme est le programme phare du gouvernement américain consacré à la lutte contre cette maladie dans le monde. Depuis 2000, l’initiative travaille étroitement avec les autorités locales et des organisations sur le terrain pour distribuer près de 200 millions de moustiquaires imprégnées d’insecticides.

« Notre combat n’est pas encore terminé », a souligné l’administratrice de l’USAID, Gayle Smith. Mais il y a de l’espoir : elle estime l’éradication du paludisme possible en l’espace d’une génération grâce aux efforts déployés à l’échelle mondiale.

 

*en anglais