De nombreux pays à travers le monde dénoncent l’attaque non provoquée de Vladimir Poutine contre l’Ukraine, et aux États-Unis, le secteur privé montre son soutien à l’Ukraine de plusieurs façons.
L’entreprise de technologie américaine Microsoft a détecté les signes d’un logiciel malveillant russe en Ukraine à la veille de l’invasion de ce pays par la Russie. En quelques heures seulement, un code de protection a été partagé avec les gouvernements de l’Ukraine, de la Pologne et d’autres alliés européens, ce qui a permis de déjouer une cyberattaque potentiellement catastrophique.
« Je n’avais jamais vu ça fonctionner de cette façon-là et aussi vite que ça », a déclaré Tom Burt, responsable principal de cybersécurité à Microsoft, au New York Times*. « On a fait maintenant en quelques heures ce qui, il y a à peine quelques années, nous prenait des semaines, voire des mois. »
Quand le chef José Andrés, de Washington, a entendu parler de la crise qui secouait l’Ukraine, il a mis son organisation sans but lucratif World Central Kitchen à contribution : ses cuisines mobiles servent désormais des repas aux réfugiés ukrainiens qui ont traversé la frontière à des points de passage en Pologne, en Roumanie, en Moldavie et en Hongrie. Il est lui-même sur le terrain.

« On est là pour soutenir tout le monde (…) comme on le fait partout où on se rend », a souligné le chef Andrés au Washington Post*.
L’association World Central Kitchen fournit également des ressources pour aider des restaurants à Odessa et à Lviv à nourrir ceux qui sont restés en Ukraine. M. Andrés précise qu’il cherche encore le moyen de faire parvenir de la farine aux religieuses à Lviv qui nourrissent leur communauté.
Pour sa part, la société américaine de location de logements Airbnb a mis des hébergements temporaires gratuits à la disposition de 100 000 réfugiés ukrainiens à travers l’Europe. Et l’entreprise de vente en ligne Etsy a annulé toutes les dettes impayées des créateurs ukrainiens sur son site, soit 4 millions de dollars.
Des activités commerciales sont suspendues en Russie
De nombreuses entreprises américaines coupent les ponts avec la Russie et refusent de participer à l’économie du gouvernement russe.

Depuis que le gouvernement russe a envahi l’Ukraine :
- Les maisons de production Disney, Sony et Warner Brothers ont annulé la sortie de leurs films dans les salles de cinéma en Russie.
- General Motors a cessé d’exporter des véhicules à vendre en Russie.
- Le service de diffusion Netflix a suspendu ses programmes en Russie et stoppé tous futurs projets et achats.
- La société de technologie Apple a arrêté la vente de ses produits et de certains de ses services, tels que Apple Pay, en Russie, tout en œuvrant pour protéger les Ukrainiens en limitant les fonctions d’Apple Maps dans leur pays.
- Le fabricant d’ordinateurs Dell a cessé de vendre ses produits en Russie.
- Le géant aéronautique Boeing a suspendu ses activités à Moscou, et a cessé de fournir un soutien technique et d’entretien aux compagnies aériennes russes.
- McDonald’s, Coca-Cola, Pepsi et Starbucks ont suspendu leurs activités en Russie.
- Delta Air Lines a rompu son alliance avec Aeroflot, la compagnie aérienne phare de la Russie.
- Exxon Mobil s’est retiré de ses opérations pétrolières et gazières en Russie, à hauteur de plus de 4 milliards de dollars, et ne cherchera pas à y faire de nouveaux investissements.
- Visa, American Express et MasterCard ne permettent plus aux institutions financières russes d’utiliser leurs systèmes de paiement.
- Le fabricant de motocycles Harley Davidson a suspendu son commerce avec la Russie.
*en anglais