Les résultats finaux d’essais cliniques d’un candidat vaccin contre le virus Ebola confirment son efficacité et représentent un tournant décisif dans la lutte contre cette maladie. Hautement protecteur, ce vaccin pourrait contribuer à prévenir les flambées d’Ebola comme celles qui ont fait des milliers de morts en Afrique de l’Ouest.
Depuis des années, les scientifiques s’emploient à développer un vaccin contre ce virus, mais c’est la première fois qu’ils obtiennent des résultats probants. Les recherches s’étaient intensifiées quand une flambée importante de cette maladie infectieuse avait éclaté en 2013 en Guinée avant de se propager au Liberia et en Sierra Leone. Environ 11 300 personnes y avaient succombé.
L’Organisation mondiale de la santé, qui a reconnu des lacunes dans sa réponse à la flambée en Afrique de l’Ouest, a mené l’étude du vaccin en question. Développé par le gouvernement du Canada, le vaccin sera fabriqué par Merck & Company, une société pharmaceutique basée aux États-Unis qui en a acquis la licence.
Merck devrait soumettre une demande d’autorisation aux agences compétentes aux États-Unis et en Europe dans le courant de 2017.
A new Ebola vaccine has been shown to provide 100 percent protection against the disease. https://t.co/Qhen9Zw5pO pic.twitter.com/Fywh4c8oKB
— The New York Times (@nytimes) December 23, 2016
Un nouveau vaccin anti-Ebola s’est révélé 100 % efficace contre cette maladie.
En 2015, environ 5 800 personnes ont été inoculées avec ce vaccin en Guinée, au moment où la flambée du virus s’atténuait. Toutes les personnes vaccinées avaient été en contact avec un patient nouvellement infecté par le virus Ebola. Le vaccin leur a été administré soit immédiatement, soit trois semaines plus tard. Après une période d’attente de 10 jours, aucun cas d’Ebola n’a été enregistré chez les personnes vaccinées immédiatement, contre 23 parmi celles qui avaient reçu le vaccin plus tard.
L’article publié le 22 décembre dans la revue The Lancet confirme ce qu’on savait déjà plus ou moins des résultats intermédiaires annoncés l’an dernier. Le vaccin s’est révélé si efficace que l’étude a été arrêtée à mi-parcours afin que toutes les personnes exposées au virus Ebola en Guinée puissent être vaccinées.
« Je suis convaincue que nous avons maintenant un outil qui nous permettra de contrôler une nouvelle flambée du virus Ebola de la souche Zaïre », a déclaré la Dr Marie-Paule Kieny, sous-directrice générale de l’OMS pour les systèmes de santé et l’innovation, et principale responsable de l’étude. « C’est le premier vaccin dont l’efficacité a été démontrée. »
Elle a souligné que des essais d’autres vaccins contre l’Ebola étaient en cours et qu’il était par ailleurs nécessaire de développer un vaccin contre la souche Ebola-Soudan.