
En Égypte, les touristes venus des quatre coins du monde font souvent la queue pour pouvoir admirer les images d’oiseaux qui avaient déjà charmé les habitants de l’Alexandrie antique.
Le patrimoine historique et culturel de l’Égypte a toujours attiré les étrangers. L’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) a contribué à restaurer la « Villa des oiseaux » dans le cadre de son partenariat pérenne avec l’Égypte pour la conservation des richesses nationales de ce pays.
La villa gréco-romaine, qui date de 300 à 50 ans AEC, a ouvert ses portes au public en 2000 dans la ville portuaire historique d’Alexandrie.

Les travaux minutieux nécessaires à l’excavation font que la villa en ruines représente un site archéologique fascinant. L’équipe d’archéologues égypto-polonais qui l’a découverte poursuit encore ses fouilles dans la région.
La villa, située dans l’enceinte du site de Kom al-Dikka avec son amphithéâtre romain et les vestiges d’un temple ptolémaïque, est célèbre pour les somptueuses mosaïques décorées d’oiseaux qui couvrent le sol.
Ornées de pigeons, de paons, de perroquets, de cailles et de poules d’eau ainsi que de quelques autres animaux, les mosaïques révèlent les différentes techniques artistiques de l’ère de l’empire romain. Ce qui laisse penser que la villa avait été la demeure d’une famille fortunée.

Une subvention de l’USAID, gérée par l’organisation sans but lucratif American Research Center in Egypt (ARCE), a financé les travaux de préservation et de restauration des mosaïques.
« L’USAID est fière de collaborer avec le ministère égyptien des Antiquités pour préserver des sites de son patrimoine culturel », déclare Sherry F. Carlin, directrice de la mission USAID/Égypte. « Ce site (…) est maintenant une destination culturelle principale qui apporte des revenus supplémentaires à l’Égypte. »
À leur place légitime

De nos jours, précise l’USAID, les efforts de conservation mettent l’accent sur l’importance, autant que possible, de préserver les objets antiques sur leur site d’origine. C’est pourquoi, dès le début des travaux de restauration, un abri permanent intégrant des vestiges de l’architecture antique a été érigé au-dessus des mosaïques.
Protégées des intempéries, les mosaïques demeurent ainsi sur le site où elles ont été créées sans avoir à être transportées pour être conservées.
Admirer les mosaïques sur place, là où il y a plus de 2 000 ans leurs pièces miniatures avaient été incrustées, aide les visiteurs à imaginer la Villa des oiseaux telle qu’elle existait à une certaine époque – et le quotidien de ses anciens occupants.