Des Tunisiens réalisent leur rêve : étudier aux USA

Un groupe de gens faisant des signes de la main (Département d’État)
Ces étudiants tunisiens ont tous reçu une bourse Thomas Jefferson pour étudier dans un community college aux États-Unis pendant l’année universitaire 2016-2017. (Département d’État)

Quand la mère d’Houda Hermassi a entendu parler à la radio d’une bourse qui permet à des étudiants tunisiens de faire des études gratuites aux États-Unis pendant un an, elle n’en a pas parlé à sa fille. Elle pensait qu’Houda était trop jeune.

Mais son professeur d’anglais, qui était au courant du programme de bourses Jefferson*, a été catégorique : « Tu dois faire partie de ces étudiants. »

Et Houda Hermassi s’est retrouvée aux USA. Elle a étudié la gestion des réseaux informatiques au Kirkwood Community College de Cedar Rapids, dans l’Iowa, et a effectué un stage dans une société américaine de technologie de l’information. Après avoir obtenu un diplôme technique dans son pays natal, Houda, à 25 ans, occupe aujourd’hui un poste d’administratrice de systèmes informatiques et réseaux à Tunis, chez Cimpress, un chef de file mondial dans le domaine de l’impression personnalisée.

Cette année passée à l’étranger lui a été « très utile » pour décrocher cet emploi, confie la jeune femme, qui est originaire de Kasserine. « Être seule dans un nouvel environnement, c’est très bien, explique-t-elle. On apprend plus de choses. Et qui ne rêve pas d’étudier aux États-Unis ? »

Le programme d’études aux USA « 2018 Thomas Jefferson Scholarship Program (UGRAD) 2018/2019 » ouvert aux Tunisiens (Les études sont entièrement financées.)

Les personnes qui aimeraient passer l’année scolaire 2018–2019 aux États-Unis dans une université ou un community college ont jusqu’au 27 novembre pour poser leur candidature en ligne*. Soixante-cinq bourses au moins seront attribuées. Ce programme d’échanges du département d’État couvre les frais de voyage et de scolarité, l’achat de manuels et une allocation de subsistance.

Les candidats seront sélectionnés à travers le pays, y compris dans les gouvernorats et les provinces les plus pauvres. Il existe deux types de bourses : l’une pour étudier dans un community college, l’autre dans une université. Les candidats ne peuvent postuler que dans une catégorie, pour un programme d’études d’un an non sanctionnées par un diplôme.

Les candidats à la bourse dans un community college doivent faire des études d’ingénierie appliquée, d’administration et de gestion commerciales, de technologie de l’information ou dans le domaine des métiers du tourisme. Le programme de bourses d’études de premier ou de deuxième cycle universitaire accepte des étudiants inscrits dans une plus vaste gamme de filières.

Dhia Eddine Attafi, 20 ans, de Kef, prépare un certificat en gestion commerciale au Valencia College d’Orlando, en Floride. Parmi ses 60 000 étudiants, dont 1 500 étrangers, cet établissement compte quatre titulaires d’une bourse Thomas Jefferson.

Un groupe d’étudiants souriants dans un amphithéâtre (Département d’État)
Ces bourses permettent aux Tunisiens d’acquérir une expérience pratique par le biais d’actions bénévoles et de stages professionnels. (Département d’État)

En Tunisie, Dhia fréquente l’Institut supérieur des études technologiques de Nabeul. Il veut être ingénieur civil mais, pour ouvrir un jour sa propre société d’ingénierie, il estime avoir « besoin de connaître le monde des affaires ».

Houda et Dhia vantent les mérites du système américain, qui permet aux étudiants de choisir leurs cours et de participer à des clubs et à des activités parascolaires.

Géré par l’association IREX, le programme de bourses aide également 450 anciens participants tunisiens à faire fond sur leur expérience et à créer un réseau d’opportunités. Adel Lagha, manager d’IREX à Tunis, explique pourquoi : « Nous voulons qu’ils soient les leaders de demain. »

Le département d’État indique que l’objectif est double : il s’agit d’amener les jeunes à mieux comprendre la culture américaine et de leur donner les compétences professionnelles et en leadership dont ils ont besoin pour contribuer à la croissance et au développement de la Tunisie.

Les titulaires d’une bourse Thomas Jefferson comptent parmi les 300 000 visiteurs qui viennent aux États-Unis chaque année dans le cadre d’échanges* officiels et parmi le million d’étudiants étrangers qui s’inscrivent dans des établissements américains. À l’occasion de la Semaine internationale de l’éducation*, qui a lieu du 13 au 17 novembre, des évènements seront organisés à Washington et sur des centaines de campus dans le pays.

 

*en anglais