En quoi consiste le réseau Blue Dot pour le financement d’infrastructures ?

Des silhouettes d’hommes portant des casques de chantier sur une infrastructure (© yuttana Contributor Studio/Shutterstock)
De bonnes infrastructures peuvent être un moteur de croissance économique. C’est pour cette raison que les États-Unis soutiennent la transparence dans ce domaine. (© yuttana Contributor Studio/Shutterstock)

Le réseau Blue Dot des États-Unis, de l’Australie et du Japon sera une sorte de label de qualité reconnu au niveau mondial pour les grands projets d’infrastructure de même qu’un gage du caractère durable des projets et de l’absence d’exploitation.

Quand il sera pleinement mis en œuvre, le nouveau réseau réunira des gouvernements, le secteur privé et des organisations autour d’un éventail de normes mondiales de haute qualité en matière de développement d’infrastructures.

Les États-Unis « veulent un système transparent, compétitif, axé sur le marché et bénéfique pour toutes les parties concernées », a déclaré le secrétaire d’État, Michael Pompeo, en octobre 2019. Il s’inscrit à l’opposé d’un système basé sur un modèle économique dirigé par l’État, où les contrats sont conclus en versant des pots-de-vin et sans tenir compte des besoins des collectivités locales.

C’est là que le réseau Blue Dot entre en jeu.

Comment fonctionne-t-il ? Tout pays et toute entreprise peuvent participer au réseau, à condition d’adhérer à ses normes élevées, comme le fait de promouvoir des investissements de qualité du secteur privé. Les projets cherchant à obtenir la certification du réseau Blue Dot doivent en faire la demande en ligne.

Les pays, les entreprises et les collectivités locales bénéficieront tous du réseau Blue Dot. Si les projets sont certifiés par le réseau, les collectivités et les investisseurs peuvent être rassurés que des normes élevées seront appliquées et que les infrastructures seront construites selon un modèle durable.

Les États-Unis, l’Australie et le Japon ont annoncé le lancement du réseau Blue Dot lors du forum d’affaires de la zone indopacifique qui s’est tenu à Bangkok le 4 novembre dernier. Cette initiative s’aligne sur les principes du G20 concernant les investissements de qualité pour la construction d’infrastructures, en particulier en matière de gouvernance, de normes environnementales et de transparence.

La transparence en matière d’infrastructures mondiales

C’est l’U.S. International Development Finance Corporation (DFC) qui dirige le réseau Blue Dot pour les États-Unis. Lancée en 2019, la DFC a accès à 60 milliards de dollars en capital financier et à des outils de financement modernes pour aider les entreprises américaines à investir sur les marchés émergents.

Le réseau Blue Dot est l’une des initiatives du gouvernement américain visant à promouvoir des investissements répondant à des normes élevées et le développement économique alimenté par le secteur privé, par exemple :

  • L’EXIM Bank, qui dispose de 135 milliards de dollars pour garantir des crédits et fournir des capitaux dans le monde entier afin d’assurer une croissance économique équitable, transparente et durable.
  • La Millennium Challenge Corporation (MCC), qui applique un processus concurrentiel pour sélectionner les pays avec lesquels elle collaborera sur des projets propices à une croissance durable et à la réduction de la pauvreté.

Grâce au réseau Blue Dot, le monde entier pourra constater les normes élevées d’investissements et la haute qualité des infrastructures de l’Amérique. « Nos accords n’ont pas de conditions dissimulées », a déclaré Mike Pompeo en mars 2019. « Nos contrats sont clairs, nos motivations ne sont pas ambiguës. »