
Les étudiants des États arabes du Golfe trouvent aux États-Unis des établissements d’enseignement supérieur qui répondent à leurs attentes. Et ils sont de plus en plus nombreux à faire ce choix : quatre fois plus qu’en 2010. Les Saoudiens forment le troisième contingent d’étudiants étrangers parmi le million de ceux qui sont accueillis sur les campus américains.
Faisal bin Hawil, 23 ans, a été attiré par la possibilité de faire des études de sciences politiques et de communication – son rêve depuis l’âge de 15 ans. Le jeune homme, qui aspire à devenir diplomate, a préparé sa licence dans des universités dans l’Oregon, en Virginie et à Washington.
C’est l’occasion pour lui de chasser les idées fausses qu’ont les Américains des Saoudiens, et vice-versa. Il explique l’Arabie saoudite moderne à ses camarades de classe et, de retour dans son pays, il corrige les stéréotypes sur les États-Unis.
« Il y a des gens qui croient que les Américains ne pensent qu’à s’amuser la plupart du temps, dit-il. Je leur dis, “Non, ils travaillent dur, et leurs universités, leurs institutions et leurs agences gouvernementales font des États-Unis un pays formidable.” »

Originaire de Jeddah, Rozana Saklou, 24 ans, est en quatrième année à l’université George Washington. Elle avait commencé par faire des études de chimie, mais elle a changé de filière. Maintenant, elle prépare une licence en orthophonie parce qu’elle veut aider les enfants saoudiens à surmonter des troubles du langage. « Je ne savais même pas qu’on pouvait avoir un diplôme dans cette discipline, déclare-t-elle. C’est un département incroyable. Les profs enseignent de tout leur cœur. Nos cours sur l’éducation multiculturelle sont formidables. On peut s’exprimer et comparer nos cultures. »
Rayan Alhazmi, 29 ans, est originaire de La Mecque. Il termine un doctorat en ingénierie des transports à Catholic University, à Washington. Son ambition : réduire les accidents de la route dans son pays. La grande diversité de cet établissement lui plaît beaucoup. « J’adore l’ambiance », ajoute le jeune homme, l’un des 180 étudiants saoudiens inscrits à Catholic University.

Il a fait du bénévolat. Par exemple, il a organisé une campagne de don de sang et des activités de nettoyage dans des églises, des temples et des mosquées par l’intermédiaire de l’association Hand By Hand qui mobilise les étudiants saoudiens dans un bon nombre d’universités, fidèle à sa mission de promouvoir le dialogue interconfessionnel. Elle reçoit des aides de la part de la mission culturelle saoudienne.
Des milliers d’étudiants viennent d’autres pays du Golfe. Essa Al-Jehani, 22 ans, vient de Doha, au Qatar. Étudiant de quatrième année en biochimie à Marymount University, en Virginie, il a choisi de faire ses études aux États-Unis « parce qu’il y a de meilleures possibilités et plus de liberté dans le choix des cours », explique-t-il.
Même s’il se destine à la recherche scientifique, il apprécie beaucoup la poésie classique en anglais et en arabe. « La poésie du hip-hop aussi », ajoute-t-il.

Sociable, Essa s’est fait beaucoup d’amis, des Américains et des gens d’autres nationalités. Il conseille aux étudiants qui arrivent d’apprendre à connaître le plus de monde possible. « Vous pouvez fréquenter vos compatriotes, mais ne pratiquez pas l’auto-ségrégation, recommande-t-il. Votre anglais ne va pas s’améliorer et vous n’allez pas comprendre le point de vue des autres. »
Le département d’État et le département de l’Éducation célèbrent les étudiants comme eux pendant la Semaine de l’éducation internationale*, du 14 au 18 novembre. Le rapport Open Doors 2016* de l’Institute of International Education vient d’être publié. Il recense les étudiants étrangers inscrits dans des établissements aux États-Unis ainsi que les étudiants américains partis étudier dans d’autres pays. Suivez #IEW2016.
*en anglais