Deux photographes britanniques, Amit Amin et Naroop Singh, présentent une exposition de portraits de 38 sikhs américains de tous horizons.
L’exposition, intitulée The Sikh Project, récemment présentée à Manhattan, était parrainée par la Sikh Coalition*, un groupe basé à New York qui fait valoir l’importance des contributions des sikhs à la société américaine. Les premiers sont arrivés aux États-Unis il y a plus de 125 ans, et on en compte aujourd’hui quelque 500 000.
Ishprit Kaur, en photo ci-dessus, a immigré d’Inde avec sa famille à l’âge de 2 ans. Elle habite aujourd’hui dans le Connecticut. Son père souffrant de la maladie de Parkinson, elle se destine à une carrière d’infirmière. C’est à l’âge de 18 ans qu’Ishprit a commencé à porter le turban, ou dastaar, bien que ce soit surtout le couvre-chef des hommes sikhs. « J’ai senti que j’étais prête à porter ma couronne et ma religion avec fierté », explique-t-elle.
Kamaljeet Singh Kalsi

Kamal Singh Kalsi est major de l’armée américaine ainsi que médecin, et il porte la barbe et le turban. Né dans une famille indienne où la tradition militaire remonte bien loin, Kalsi (tout comme Ishprit Kaur) est arrivé aux États-Unis quand il était enfant. Aujourd’hui, il vit dans le New Jersey.
Il a été déployé en Afghanistan où il a sauvé d’innombrables vies. Son turban et sa barbe ne comptaient pas pour les patients dont il soignait les blessures, a-t-il souligné à la Sikh Coalition. « Tout ce qui comptait était de savoir si j’étais un atout pour notre mission. »
Harpreet Kaur

Harpreet Kaur, qui n’a aucun lien de parenté avec Ishprit Kaur, est cinéaste à Ellicott City, dans le Maryland. Elle tourne des documentaires primés sur des questions sociales depuis plus de dix ans.
Ravinder Singh Bhalla

Fils d’immigrés sikhs, Ravinder Singh Bhalla est né dans le New Jersey où il devait ensuite briguer un siège au conseil municipal de Hoboken. Une élection qu’il a remportée pour devenir le premier sikh dans l’histoire du New Jersey à accéder à un poste politique par voie de scrutin.
Bien que la religion sikhe ne soit pas aussi connue que d’autres religions aux États-Unis, The Sikh Project contribue à pallier le manque de compréhension, affirment Amin et Singh qui compilent actuellement un ouvrage avec les images de leurs expositions.
*en anglais