Quand des étudiants de l’université Yeshiva ont décidé, en 2007, de former le groupe Maccabeats, ils étaient loin de penser qu’ils se produiraient un jour à la Maison Blanche. Et aucun d’eux n’imaginait que des millions de personnes écouteraient leurs chants inspirés du judaïsme traditionnel.
« Ce qui est marrant, c’est qu’on a commencé à l’université Yeshiva de New York, en 2007, où le club de sport s’appelle les Maccabees ; on n’a pas réussi à se qualifier pour faire partie de l’équipe de basket, alors on a lancé une chorale », explique Julian Horowitz, le directeur musical du groupe.
En fait, on était simplement une bande de copains qui aimaient chanter ensemble, a cappella, ajoute-t-il.
Le groupe connaissait bien sûr l’origine du terme « Maccabees », ou Maccabées, qui fait référence aux chefs légendaires d’une armée rebelle juive du deuxième siècle. Ce qu’ils souhaitent, c’est de faire connaître leur patrimoine juif au travers d’airs entraînants.
Les Maccabeats ont connu leur premier succès en 2010, après avoir créé une vidéo pour leurs familles et amis à l’occasion d’Hanoucca. Ils ont décidé d’expliquer l’histoire de cette fête juive en adaptant les paroles de la chanson « Dynamite », du rappeur britannique Taio Cruz. Résultat : la vidéo « Candlelight » qui, à leur grande surprise, a cartonné sur YouTube. (Vous pouvez voir un extrait de la vidéo* ci-après.)
À ce jour, la vidéo a été visionnée 12,5 millions de fois. « Elle nous a propulsés dans ce chaos formidable », confie avec humour Julian Horowitz.
Depuis, le groupe n’a cessé de produire des vidéos. Son talent consiste à mêler tradition juive et parodies légères de chansons populaires. Exemples : la vidéo Justin Bieber Passover mash-up*, qui explique la fête juive de Pessa’h d’une durée de huit jours dans un pot-pourri de chansons de Justin Bieber. Ou bien : A Hamilton Hanukkah*, un clin d’œil des Maccabeats à la célèbre comédie musicale de Broadway basée sur la vie du premier secrétaire au Trésor américain.
Aujourd’hui, les Maccabeats chantent sur scène une soixantaine de fois par an. Le groupe a déjà été invité à la Maison Blanche à deux occasions. Et en 2016, lors de l’anniversaire de la naissance de Martin Luther King, il a sorti une vidéo en collaboration avec Naturally 7, un groupe afro-américain a cappella, entièrement masculin.
« On veut toujours chanter des chansons qui transmettent un message positif, souligne Julian Horowitz, qu’il s’agisse d’affirmer qu’on est fier de ses traditions ou de son patrimoine, ou simplement de parler de soi en termes positifs. »

Aux États-Unis, mai est le mois du Patrimoine juif-américain.
*en anglais