En bande dessinée ou à l’écran, les super-héros américains d’aujourd’hui illustrent, tout comme leurs créateurs, la diversité du pays.

Un Afro-Américain déguisé en Captain America lors d’un concours au Comic Con de 2008 à San Diego. Six ans plus tard, le personnage afro-américain Sam Wilson, alias le Faucon, a remplacé Steve Rogers pour devenir Captain America dans la série Marvel. (Photo : Jason Gray/Flickr)

En 1966, la Panthère noire, premier super-héros afro-américain, fait ses débuts dans la série des Quatre Fantastiques* chez Marvel Comics. Après lui arrivent le Faucon* (1969) et Luke Cage* (1972), toujours chez Marvel Comics, puis Black Lightning* (1977), chez DC Comics.

Avec la montée en puissance des petits éditeurs et des auto-éditeurs sur Internet, toute une gamme de nouveaux super-héros, de couleurs diverses, fait son apparition.

Dessin de BD représentant plusieurs personnages dont le mutant Skin. (Photo: UCV Libraries/Flickr)
Skin, l’ex-gangster Angelo Espinosa, est un personnage de l’univers Marvel apparu pour la première fois dans Uncanny X-Men. (Photo: UCV Libraries/Flickr)

Dans les années 1990, l’artiste indépendant Rafael Navarro invente le personnage de Sonambulo*, un détective privé hispanique doté d’étranges pouvoirs, qui traque les marginaux aux pouvoirs surnaturels. De son côté, son confrère Richard Dominguez crée El Gato Negro*, un super-héros en lutte contre les trafiquants de drogue. La première édition est en rupture de stock.

La BD Tribal Force* créée en 1996 par Jon Proudstar est considérée comme la première série de bandes dessinées amérindiennes. Elle raconte l’histoire de cinq personnages qui ont reçu des pouvoirs surnaturels pour protéger leur territoire contre un puissant gouvernement équipé de toute sorte de technologies.

Dans les années 2000, l’Amérindien algonquin Jay Odjick crée la série de bande dessinées Kagagi*, ou Raven. À 16 ans, Kagagi devient le sauveur de son peuple Anishinaabe face à une créature maléfique.

Jon Proudstar et Jay Odjick disent tous deux vouloir combattre les stéréotypes dont les Amérindiens sont les victimes.

Dans la BD Secret Identities, Faye Oh obtient le pouvoir de voler. (© Ian Kim et Jeff Yang/The New Press)

Les artistes américains d’origine asiatique ont utilisé le « point de vue » des super-héros pour « mettre en avant les multiples facettes de la vie asiatico-américaine », explique Keith Chow. En 2009, il a coédité Secret Identities*, une anthologie de super-héros asiatico-américains, puis Shattered, un second volume, paru trois ans plus tard.

En 2014, Ms. Marvel, la dernière édition de la série Ms. Marvel chez Marvel Comics, avait pour héroïne une jeune musulmane du New Jersey. Une BD qui s’est hissée à la tête des ventes numériques de l’éditeur en 2014.

 

*en anglais