Encourager les jeunes à s’engager personnellement en faveur de l’environnement : c’est la mission de l’association Action for Nature*, implantée à San Francisco. Cette organisation décerne des prix à ceux qu’elle appelle des « éco-héros » pour les récompenser de leur esprit d’initiative et de leurs innovations. Voici quelques-uns des lauréats de cette année.

Portrait d’Anuj Sisodiya (crédit photo : Action for Nature)
Anuj Sisodiya (Photo offerte)

Anuj Sisodiya, 16 ans, a toujours eu un faible pour les maisons illuminées pendant les fêtes de fin d’année, comme on en voit tant aux États-Unis. Ce qu’il apprécie moins, c’est le gaspillage d’énergie qui s’ensuit quand les gens laissent les décorations allumées toute la journée. Sa solution ? Sensibiliser la population et distribuer des prises programmables pendant la période des fêtes. Pour ce faire, il a recruté des camarades de classe. Ils ont diffusé des informations sur les réseaux sociaux, fait du porte-à-porte et installé des stands dans des magasins d’alimentation. Anuj a même estimé les économies qui pourraient être réalisées rien que dans sa ville : environ 1 million de kilowatts heures d’électricité. Cela veut dire 590 tonnes de dioxyde de carbone en moins dans l’atmosphère.

Portrait d’Anirudh Suri (crédit photo : Action for Nature)
Anirudh Suri (Photo offerte)

Anirudh Suri avait à peine 10 ans quand il a lancé un programme de recyclage des piles usagées dans son école, en Californie. Une initiative qui se développe, au point de retenir l’attention d’Action for Nature : aujourd’hui âgé de 14 ans, il est officiellement un « éco-héros ».

Son projet ? Il a acheté des pochettes, qu’il a distribuées aux élèves en leur demandant de les remplir avec toutes les piles usagées qu’ils pourraient trouver. Anirudh avait pris soin au préalable de matelasser ces enveloppes par mesure de sécurité, pour parer au risque de fuite. Les enfants n’avaient plus qu’à les déposer à un point de collecte à l’école. En trois ans, il a récupéré plus de 500 kilos de piles qui ont été recyclées au lieu de finir à la poubelle.

Portrait de Sameer Pusapaty (crédit photo : Action for Nature)
Sameer Pusapaty (Photo offerte)

Sameer Pusapaty, 16 ans, s’intéresse lui aussi au recyclage, mais sous un angle différent. Il a créé une appli* pour téléphones mobiles avec lecteur de codes-barres UPC/QR qui permet aux gens de savoir quels produits sont recyclables. Pour les produits sans code-barre, l’appli donne des informations générales sur leur recyclage. Un leader dans sa collectivité, ce jeune Texan contribue à sensibiliser les familles à la protection de l’environnement.

Portrait d’Abigail Perez (crédit photo : Action for Nature)
Abigail Perez (Photo offerte)

Abigail Perez, 12 ans, et Caroline Nolan, 14 ans, habitent toutes deux la Floride, un État connu pour ses zones humides. Rien d’étonnant, donc, à ce qu’elles s’intéressent toutes les deux à la propreté des cours d’eau.

Abigail Perez a mobilisé ses camarades membres du club des sciences de la mer pour dénoncer les déversements d’effluents provenant d’égouts et d’exploitations agricoles, qui polluaient un lagon voisin. Elle a multiplié ses présentations au conseil municipal, qui a fini par adopter une ordonnance pour protéger cette étendue d’eau.

Portrait de Caroline Nolan (crédit photo : Action for Nature)
Caroline Nolan (Photo offerte)

Caroline Nolan s’intéresse, elle, à la prolifération d’algues dans le lac Okeechobee. Toxique, ce phénomène menace la vie sauvage et met en péril 700 espèces de poissons. En cause : les nutriments, apportés par les effluents agricoles, qui stimulent la croissance excessive des algues. La solution de Caroline ? La jeune fille a exploité la propriété qu’a le champignon Pleurotus ostreatus d’extraire les nutriments indésirables pour freiner la prolifération de ces plantes aquatiques.

Portrait de Luca Berardi (crédit photo : Action for Nature)
Luca Berardi (Photo offerte)

Luca Berardi, qui a 11 ans et vit au Kenya, est un mordu de l’environnement. À 8 ans déjà, il avait participé à la fondation d’un groupe de protection des animaux. Ce jeune amoureux de la faune milite également en faveur du recyclage et de la réduction de l’utilisation de papier pour préserver les arbres, si importants au Kenya. Avec sa mère, il fait des présentations dans les établissements scolaires pour enseigner aux enfants les gestes qui protègent l’environnement.

Portrait de Makayla Gates (crédit photo : Action for Nature)
Makayla Gates (Photo offerte)

Makayla Gates, 13 ans, est membre de la nation indienne Cherokee du Nouveau-Mexique. Avec l’aide de son père, elle a fabriqué un dispositif qui permet de nettoyer les panneaux solaires sans utiliser d’eau, une ressource précieuse dans le climat désertique du Nouveau-Mexique.

Le « dispositif de lévitation acoustique » se sert d’ondes sonores pour déloger les impuretés, qui sont emportées par le vent. Son invention a retenu l’attention du président Obama, de la Smithsonian Institution et de la NASA, l’agence spatiale américaine. La jeune fille a remporté plusieurs prix pour ses travaux, en particulier le prix Broadcom MASTERS*. Son conseil à d’autres jeunes inventeurs : « Ne laissez personne vous imposer des limites, et ne vous en imposez pas non plus. Si je peux y arriver, vous aussi. »

Portrait de Rock Lee (crédit photo : Action for Nature)
Rock Lee (Photo offerte)

Fervent adepte du recyclage, le jeune sud-coréen Rock Lee, 12 ans, de Séoul, a créé l’ONG Earth Kids Foundation en 2014. Sa devise : « Nettoyons la Terre ». L’ONG fait appel à des bénévoles qui ramassent les déchets et recyclent ceux qui peuvent l’être. Elle organise aussi d’autres activités en faveur de la protection de l’environnement. Ce « reporter junior » a créé une série animée intitulée « Earth Kids – Riki and Piki » pour sensibiliser le public à la conservation et à l’adoption de modes de vie responsables.

À l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement de 2014, le Programme des Nations Unies pour l’environnement a publié sur son site Internet sa présentation primée sur les menaces environnementales auxquelles est confrontée l’île nation de Kiribati*.

Portrait de Mikaela Matera-Vatnick (crédit photo : Action for Nature)
Mikaela Matera-Vatnick (Photo offerte)

Mikaela Matera-Vatnick, 15 ans, vit dans l’État de Washington, sur la côte ouest des États-Unis. Elle a réalisé un documentaire* concernant les effets de l’herbicide atrazine sur les humains et les animaux en s’appuyant sur les travaux collaboratifs de deux laboratoires scientifiques, l’un à l’Université Widener aux États-Unis et l’autre à l’Université de Buenos Aires, en Argentine. Sa vidéo sensibilise le public aux effets de ce produit chimique.

Portrait d’Aarushee Nair (crédit photo : Action for Nature)
Aarushee Nair (Courtesy photo)

Aarushee Nair, 15 ans, d’Haryana, en Inde, s’intéresse à la propreté de l’eau. Elle a inventé un récipient biodégradable avec un compartiment pour de l’eau potable et un autre pour des sels de réhydratation orale, destinés à combattre les effets de la diarrhée chez le nourrisson. Les ingrédients sont faciles à mélanger, et le petit bec du récipient facilite l’utilisation par les nourrissons.

Par le biais de son programme qui sélectionne des lauréats de 8 à 16 ans, Action for Nature encourage « les jeunes à s’engager personnellement pour préserver l’environnement dont dépendent toutes les formes de vie ». Les héros de l’écologie présentés ici font partie du groupe qui a été mis à l’honneur cette année.

 

*en anglais