Des journalistes. Des fonctionnaires. Des fondateurs d’organisations pour la sécurité alimentaire, le développement rural et la protection de l’environnement. Des conférenciers dans des universités. Tous âgés de moins de 35 ans.
Quel est leur point commun ? Ce sont d’anciens participants à l’Initiative pour les jeunes leaders de l’Asie du Sud-Est* (YSEALI). Et ils vont rencontrer Barack Obama à Kuala Lumpur, en Malaisie, le 20 novembre, dans le cadre d’un sommet de réseautage de trois jours.
« Vous êtes pour moi une inspiration », a déclaré Barack Obama aux membres de YSEALI qu’il a rencontrés à la Maison Blanche en juin*.
« À travers toute la région, vous êtes les leaders de la société civile qui œuvrent pour promouvoir la démocratie, les droits humains et la tolérance religieuse. Vous êtes les entrepreneurs qui transforment leurs idées en nouvelles entreprises ; les militants qui luttent pour l’environnement et contre le changement climatique. Et c’est ça, le pouvoir que détiennent les jeunes, et l’optimisme et l’idéalisme que vous représentez », a souligné le président.
À 28 ans, Sheina Onrubia*, membre du conseil municipal de Tabaco City aux Philippines, fait partie de ceux qui iront au sommet de Kuala Lumpur. Elle n’avait pas réussi à convaincre sa municipalité d’adopter un programme de santé génésique. Pourtant, sa ville enregistre le taux le plus élevé de grossesses précoces de la province d’Albay. Par le biais du programme YSEALI, elle s’est rendue aux États-Unis, où elle a travaillé avec une ONG spécialisée dans la santé des adolescents et les politiques de santé publique.
À son retour aux Philippines, motivée et pleine d’assurance grâce à ce qu’elle venait d’apprendre, Sheina Onrubia a rédigé un avant-projet de politique globale sur la santé des adolescents avec un budget annuel garanti. En octobre, le conseil municipal a approuvé son initiative : Sheina a eu gain de cause.

Grâce à YSEALI, « je vois les choses beaucoup plus en grand pour moi, ma famille et mon pays. J’ai appris que j’avais tout ce potentiel et que je pouvais beaucoup contribuer à l’amélioration de la vie de mes compatriotes. Je peux changer la donne », a expliqué Sheina Onrubia.
Étudiante née au Brunei, Amal Kasibah Bahari* n’a que 20 ans mais elle a déjà cofondé l’organisation Jeunesse du Brunei contre l’esclavage (Youth Against Slavery Brunei). Son objectif : sensibiliser les jeunes au problème de la traite des personnes. Elle les encourage à s’impliquer en repérant les victimes de ce fléau qui sont, pour la plupart, des migrants à la recherche d’opportunités économiques.
L’initiative pour les jeunes leaders de l’Asie du Sud-Est « donne aux jeunes adultes comme moi l’occasion de voyager à l’étranger et de vivre des expériences épanouissantes qui nous serviront pour la vie ». Mais ce n’est pas tout : YSEALI offre aux participants la chance de nouer des amitiés profondes avec les gens qu’on rencontre, ajoute-elle.
En un peu moins de deux ans, le programme YSEALI a établi un réseau d’anciens participants qui compte 35 000 membres. Et 500 d’entre eux vont rencontrer Barack Obama à Kuala Lumpur. Ateliers, réseautage en ligne, possibilités d’échanges, soutien au développement professionnel et de formation sur le tas aux États-Unis : c’est ce qu’offre le programme YSEALI.
« Chacun de vous a développé un projet, un plan d’action et vous allez emporter avec vous tout ce que vous avez appris ici et le mettre en pratique », a dit Obama aux participants de YSEALI réunis en juin. « On sera à vos côtés tout au long de ce processus, quand vous allez monter votre entreprise, élargir votre réseau, mais aussi quand vous ferez du mentorat auprès des jeunes qui marchent sur vos pas. »
Vous avez ce qu’il faut pour rejoindre YSEALI ? Chaque année, le programme accueille des professionnels et des étudiants du Brunei, de Birmanie, du Cambodge, d’Indonésie, de Malaisie, des Philippines, du Laos, de Singapour, de Thaïlande et du Vietnam. Pour s’inscrire, c’est tout simple : cliquez sur yseali.state.gov*.
*en anglais