Illustration montrant un conteneur et son contenu : deux camionnettes, des ordinateurs portables, une tente et d’autres matériels (Département d’État/Doug Thompson)
(Département d’État/Doug Thompson)

La police irakienne dispose d’un nouvel atout pour se mettre rapidement au travail dans les zones récemment libérées de l’emprise de Daech : des antennes mobiles bien équipées.

La coalition internationale contre Daech, pilotée par les États-Unis, met à sa disposition 100 conteneurs qui renferment chacun tout ce dont le personnel a besoin pour faire son travail, à savoir : deux camionnettes, des GPS, des armoires fortes pour le rangement des armes à feu, le matériel à utiliser dans les postes de contrôle de la circulation, des raccords de plomberie, des blocs électrogènes, des ordinateurs portables, des meubles et une vaste tente avec des postes de travail.

« L’idée, c’est que la police puisse s’installer très rapidement, en l’espace d’une journée », explique le brigadier-général Dave Anderson, un conseiller canadien auprès des dirigeants irakiens.

En juillet, l’Irak a déployé ce premier poste mobile à Mossoul, où l’armée irakienne reprend le dessus dans la ville au bout d’une campagne de neuf mois contre Daech.

« Il est très important que les habitants de Mossoul sentent un retour à la normale », a-t-il souligné lors d’un briefing à la presse, tenu au Pentagone, via une téléconférence depuis l’Irak.

Ces antennes mobiles vont permettre à la police d’établir une présence rassurante dans cette ville ravagée par la guerre ainsi que dans d’autres, situées dans les provinces de Kirkouk, de Saladin, de Diyala, d’Anbar et de Nineveh.

Une innovation irakienne

C’est une idée qui a été suggérée lors d’un atelier avec 70 policiers irakiens de haut rang. Les États-Unis ont fourni 25 millions de dollars pour l’achat des équipements.

Des pompiers finissent d’éteindre un incendie dans un bâtiment détruit par le feu en Irak (© AP Images)
Grâce à ces installations mobiles, la police pourra intervenir dans les endroits où l’infrastructure a été détruite, comme à Kirkouk en 2007. (© AP Images)

« Je dois saluer le professionnalisme et la bravoure de tous les membres des forces irakiennes de sécurité et de celles de nos partenaires, a ajouté le brigadier-général. Ils tiennent tête à une organisation vraiment néfaste et de plus en plus désespérée. »

La coalition a formé 17 000 policiers et 6 000 garde-frontières qui sont venus grossir les rangs des forces irakiennes.

Les garde-frontières bénéficieront eux aussi de conteneurs comme ceux destinés à la police, à qui ils prêteront main-forte le long de la frontière avec la Syrie.

« Les derniers combats ont été très difficiles pour la population irakienne, et la grande victoire contre Daech n’est maintenant qu’une question d’heures », a déclaré le major-général Hamed Al-Husseini, commandant des garde-frontières de l’Irak. « Nous protégerons nos frontières et allons commencer bientôt de nouvelles opérations. »