John Kerry : L’accord sur le cessez-le-feu n’est pas sujet à interprétation

Des soldats debout devant un mémorial de fleurs et de photos (© AP Images)
À Kyiv, le vendredi 20 février, des soldats rendent hommage à ceux qui sont tombés durant les manifestations contre le gouvernement en 2013-2014. (© AP Images)

« Tout simplement inacceptables », c’est ainsi que le secrétaire d’État américain John Kerry a qualifié les violations de l’accord de Minsk du 12 février par les Russes et les séparatistes.

« Ce comportement va totalement à l’encontre de tout ce que la communauté internationale s’est efforcée d’accomplir et de mettre en place depuis la Seconde guerre mondiale. Et je suis certain que le Royaume-Uni, les États-Unis et d’autres pays sont prêts à y faire face », a déclaré* le secrétaire d’État le 21 février à Londres, aux côtés du ministre britannique des Affaires étrangères, Philip Hammond.

En dépit du cessez-le-feu entré en vigueur à minuit le 15 février, a-t-il indiqué, les séparatistes soutenus par les Russes ont mené une vaste offensive contre la ville de Debaltsevo et ils continuent de se livrer à des actes de violence à l’extérieur de Marioupol et dans d’autres zones stratégiques en Ukraine.

« L’application [des accords] de Minsk n’est pas sujette à interprétation. Elle n’est pas vague. Elle n’est pas facultative. Elle appelle à un cessez-le-feu complet qui devait entrer en vigueur la nuit du 15 février, avec un plein accès à la zone de conflit pour l’OSCE et le retrait des armes lourdes de la ligne de contact », a rappelé John Kerry.

En réponse aux violations commises par la Russie, le chef de la diplomatie américaine a déclaré que les États-Unis et la Communauté européenne envisageaient d’imposer des sanctions et des conséquences supplémentaires, ce qui augmenterait la pression sur une économie russe déjà en difficulté.

« Il est certain que, ces jours-ci, des voix sont déterminées à montrer clairement que nous n’allons pas jouer à ce jeu. Nous n’allons pas rester sans rien faire et prendre part à ce type de comportements absolument honteux aux dépens de la souveraineté et de l’intégrité d’une nation », a-t-il martelé.

« Je suis persuadé qu’au cours des prochains jours, des voix déterminées montreront clairement que nous n’allons pas jouer à ce jeu.