Il y a un an, le président Obama annonçait des mesures pour rétablir les relations entre son pays et Cuba, mettant fin à une impasse politique vieille de plus de 50 ans. Depuis, les deux pays n’ont cessé de forger de nouveaux liens.
« Il y a un an, il aurait été impensable de voir les États-Unis hisser leur drapeau, leur bannière étoilée, sur une ambassade à La Havane, a déclaré le président Obama* en juillet. Voici ce à quoi ressemble le changement. »
Ce changement se reflète aussi dans la collaboration scientifique et technologique qui rapproche maintenant les deux pays voisins.
Signé le 24 novembre, cet accord*, le premier depuis la reprise des relations américano-cubaines, préconise l’échange des données scientifiques et la coopération entre les deux gouvernements dans le but de protéger les environnements marins.
« Nous comprenons que nous partageons tous le même océan et que nous faisons face aux mêmes défis quand il s’agit de comprendre, de gérer et de préserver les ressources marines critiques pour les prochaines générations », a expliqué Kathryn Sullivan, directrice de l’Administration nationale des études océaniques et atmosphériques (NOAA).

Les gouvernements ne sont pas les seuls à forger de nouvelles relations. Grand Central Tech, (un accélérateur d’entreprises) qui rassemble des entrepreneurs des filières de la technologie, a présenté quatre jeunes Cubains* à des startups lors de l’été 2015 dans le cadre du programme Innovadores.
Ce programme a été lancé avec l’aide de l’Américain Miles Spencer, un innovateur en technologie. Son objectif : promouvoir l’entrepreneuriat dans les sciences, la technologie, l’ingénierie et les maths pour les jeunes aux talents prometteurs.
« Le programme offre la possibilité à des innovateurs cubains de bénéficier du mentorat et du soutien dont ils ont besoin pour créer à Cuba des solutions qui y rendront la vie meilleure », a affirmé Miles Spencer.
Frances Colón est conseillère pour les sciences et la technologie par intérim du secrétaire d’État John Kerry. Elle a indiqué à la revue Science* que les États-Unis collaborent avec Cuba « dans bon nombre de secteurs d’intérêt mutuel, en particulier dans les domaines des sciences et de la technologie. Entre autres : la prévention des marées noires et la réponse en cas de déversement, les questions liées aux activités sismiques, la coopération environnementale et la santé. »
« Les sciences, la technologie et l’innovation sont essentielles pour trouver des solutions aux plus grands défis de notre ère, notamment le changement climatique, une production alimentaire suffisante, la préparation aux catastrophes naturelles, la cyber-sécurité et la sécurité des personnes », a relevé Frances Colón.
*en anglais
security,” Colón said.