Occupée depuis deux ans maintenant par la Russie, la Crimée n’en demeure pas moins à l’ordre du jour des dirigeants du monde. Pour marquer ce deuxième anniversaire, beaucoup d’entre eux ont tenu à réaffirmer leur attachement à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Ils ont en outre exprimé leur préoccupation quant au sort des habitants, notamment les membres des minorités.
Dans une déclaration en date du 15 mars*, le porte-parole du département d’État, John Kirby, a réitéré que les États-Unis ne reconnaissaient ni le « référendum » russe du 16 mars 2014 ni la prétendue annexion de la Crimée par Moscou, laquelle va à l’encontre du droit international. La déclaration précise que Washington demeure « profondément préoccupé » par la situation des droits de l’homme en Crimée « où les “autorités” de l’occupation jugulent la dissension » et répriment les minorités ethniques et religieuses, en particulier les Tatars de Crimée et les Ukrainiens de souche.
Par ailleurs, le 17 mars*, la représentante permanente des États-Unis à l’ONU, Samantha Power, a exhorté l’organisation mondiale à ne pas accepter comme normal le fait qu’un de ses membres menace dans l’impunité la souveraineté et l’intégrité territoriale d’un autre. L’ambassadrice Power a souligné que l’action de la Russie représentait « une violation constante … tant que Moscou poursuit son occupation de la péninsule ». Elle a également attiré l’attention sur la récente requête faite par les autorités d’occupation d’interdire le Mejlis (l’organe d’auto-gouvernance des Tatars de Crimée) ainsi que sur l’enlèvement en Crimée de plusieurs militants tatars et pro-Ukraine.
Russia's attempted annexation of Crimea not 1-time violation of Ukr sovereignty—it is ongoing occupation & must end pic.twitter.com/chYRb2WZna
— Samantha Power (@AmbPower44) March 17, 2016
La tentative d’annexion de la Crimée et son occupation par la Russie sont une violation continue de la souveraineté de l’Ukraine – et elle doit prendre fin
Le ministre canadien des Affaires étrangères et plusieurs de ses homologues européens ont eux aussi dénoncé l’occupation russe qui continue en Crimée.
Stéphane Dion, ministre des Affaires étrangères du Canada :
https://twitter.com/MinCanadaFA/status/710144144715468800
Le Canada est profondément préoccupé par la Crimée #Crimea où la Russie continue de saper la paix et la sécurité. Nous sommes unis pour l’Ukraine #UnitedforUkraine
Philip Hammond, ministre des Affaires étrangères du Royaume-Uni :
Two years ago #Russia illegally annexed #Crimea. It was illegal then and it is illegal now: https://t.co/vyUHtv7MOz
— Philip Hammond (@PhilipHammondUK) March 21, 2016
Il y a deux ans, la Russie #Russia a illicitement annexé la Crimée #Crimea. C’était illicite à l’époque et ça l’est toujours : http://ow.ly/ZK9Aj
Margot Wallström, ministre des Affaires étrangères de Suède :
Two years after illegal annexation, my message with Foreign Minister colleagues: we will not forget Crimea. https://t.co/ApNbKI7QoV
— Margot Wallström (@margotwallstrom) March 18, 2016
Deux ans après l’annexion illicite, mon message avec mes collègues des Affaires étrangères : on n’oubliera pas la Crimée. http://www.politico.eu/article/europe-to-russia-we-wont-forget-crimea/ …
Les sanctions resteront en vigueur
Le 2 mars, les États-Unis ont de nouveau prorogé d’un an* les sanctions imposées à l’encontre de ceux accusés de soutenir la prétendue annexion de la Crimée et le conflit dans l’est de l’Ukraine. L’Union européenne leur a emboîté le pas le 10 mars, prorogeant ses sanctions et réitérant sa non-reconnaissance de l’occupation de la Crimée par la Russie.
Lors d’une audition devant le Sénat des États-Unis*, la secrétaire d’État adjointe Victoria Nuland a déclaré que l’occupation en cours de la Crimée par la Russie demeurait l’un des plus grands défis auxquels fait face l’Ukraine tandis qu’elle œuvre pour forger un avenir plus prospère et démocratique. Elle a précisé que les sanctions américaines liées à la situation en Crimée devaient « rester en vigueur tant que le Kremlin continuera d’imposer sa volonté sur cette partie du territoire ukrainien ».
Prenez part à la conversation sur l’occupation russe de la Crimée en rejoignant @UnitedforUkr et #CrimeaisUkraine sur Twitter.
*en anglais