Le compte à rebours final pour l’avenir des vols spatiaux est arrivé. Le 14 décembre, la NASA commencera à recruter les nouveaux astronautes* qui guideront toute une génération d’explorateurs partis à la découverte de l’espace lointain. Et qui sait ? Ils seront peut-être les premiers à mettre le pied sur Mars.

Officiellement, la NASA pose trois critères* seulement : avoir la nationalité américaine (la double nationalité est autorisée) ; être titulaire d’une licence en ingénierie, sciences ou maths, complétée par 3 ans d’expérience professionnelle ; et être déclaré apte à l’issue d’une visite médicale – c’est-à-dire qu’il faut avoir une bonne vue, une bonne pression artérielle et une bonne taille.

Pour arriver au pas de tir

Ça a l’air facile, non ? Sachez que les apparences sont trompeuses : vous avez plus de chance d’être admis dans une université prestigieuse que d’être sélectionné par la NASA. Lors de la dernière période de sélection, en 2013, huit candidats ont été retenus. Sur 6 100 qui s’étaient présentés.

Photo officielle de l’astronaute José Hernández (NASA)
Portrait de l’astronaute José Hernández (NASA)

Les astronautes de la NASA sont issus de milieux divers. Fils de travailleurs agricoles migrants, José Hernández, d’origine mexicaine, a grandi en Californie. Ses parents à la maison, et ses enseignants à l’école, l’ont toujours encouragé à viser haut.

« Je crois que mes profs m’ont amené à me dépasser, en me disant : ‘ça ne suffit pas d’avoir le bac et un diplôme universitaire. Tu peux viser les étoiles aussi.’ », raconte-t-il.

Avec son diplôme d’ingénieur en poche, il pose onze fois sa candidature au programme de la NASA pour devenir astronaute. Sa persévérance sera récompensée : en mai 2004, il est invité à commencer à s’entraîner.

Pour des vols récents vers la station spatiale internationale, des astronautes de la NASA ont rejoint des partenaires étrangers au Texas, en Russie, au Japon, au Canada et en Allemagne afin de suivre des modules de formation spécifiques.

Une astronaute sous l’eau dans une piscine (NASA/ESA)
L’astronaute italienne Samantha Cristoforetti simule une marche dans l’espace en s’entraînant dans une piscine d’une installation de la NASA à Houston. (NASA/ESA)

Aussi difficile soit-elle, la phase de sélection est peut-être la moins ardue du parcours d’un astronaute. Normalement, les candidats sélectionnés passent cinq ans à se préparer à la mission qui leur sera confiée. Apprentissage des systèmes de gestion de vol, exercices de simulation pour se familiariser avec l’apesanteur, cours de langue, des heures incalculables de préparation : José Hernández a dû surmonter toutes ces épreuves avant de pouvoir s’envoler à bord de la navette spatiale, le 28 août 2009. À 400 km d’altitude au-dessus de la Terre, il a participé à la construction de la station spatiale internationale. Et il a lancé le premier compte Twitter bilingue de la NASA dans l’espace*.

La station spatiale internationale, qui est habitée par des astronautes de 15 pays depuis 2002, jette les bases de la découverte du cosmos par les explorateurs de demain. Grâce aux expériences scientifiques menées en orbite, on pourra bientôt lancer des missions dans l’espace lointain et, plus tard, sur Mars*.

Vous pensez avoir l’étoffe d’un astronaute ? Avec un plan, affirme José Hernández, tout est possible. Les astronautes du Canada, du Japon, de la Russie et du Brésil et des États membres de l’Agence spatiale européenne (ESA), qui sont sélectionnés par leur pays, participent actuellement à des missions dans l’espace avec leurs collègues de la NASA.

« Je crois qu’il est dans notre nature d’être explorateur. L’étape suivante, tout naturellement, c’est de s’aventurer toujours plus loin », estime l’astronaute.

 

*en anglais