Ils savent tout du toit de Notre-Dame, détruit dans l’incendie de 2019, et n’attendent plus qu’une chose à présent : la réouverture de la célèbre cathédrale.
Ce sont des étudiants en architecture de Catholic University, à Washington. En appliquant des techniques de construction des années 1200, ils ont reproduit une partie du support du toit de l’imposant édifice.
En août 2021, aidés de bénévoles, les étudiants ont érigé une réplique grandeur nature d’une partie de charpente sur l’esplanade du Mall, au cœur de la capitale, puis sur leur campus en septembre 2022.
« C’est incroyable de voir, à 6 000 kilomètres de Paris, la même énergie* qu’on déploie nous-même pour Notre-Dame », a déclaré l’architecte français Philippe Villeneuve. Rémi Fromont et lui sont les principaux architectes français responsables de la restauration de la cathédrale de Paris. Ils se sont rendus sur le campus de Catholic University lorsque la réplique a été érigée.
Une expérience concrète

Pendant leur cours sur la construction d’une des poutres de la réplique, les étudiants ont pu acquérir une expérience pratique de l’architecture classique. « C’est une occasion unique* », se réjouit l’étudiant Jack Antony dans une interview livrée à la Voix de l’Amérique.
L’organisation Handshouse, basée à Boston et qui dirige des initiatives pédagogiques locales, est à l’origine de ce projet de reconstruction* aux États-Unis.
Pour rendre le tout encore plus authentique, Rick Brown, qui a fondé Handshouse avec sa femme Laura, a commandé des haches artisanales à un forgeron français. L’équipe de construction a transporté le bois en charrette à cheval et l’a taillé à la main.
L’État de Virginie, juste au sud de la capitale, a autorisé l’abattage de 20 chênes qui ressemblaient étroitement au bois utilisé pour la construction de Notre-Dame.

« Nous sommes convaincus que la collaboration est intrinsèque* à la réussite de ce projet de ressusciter l’édifice emblématique de Notre-Dame de Paris, affirme Rick Brown. La véritable valeur de ce processus réside dans l’énergie créée par la réflexion, le soin, la compétence et les connaissances qui découlent de la reconstruction d’objets tels qu’ils étaient initialement réalisés. »
D’autres organisations américaines ont apporté leur contribution à l’entreprise. La French Heritage Society, une association basée aux États-Unis, a levé des fonds à hauteur de 2,5 millions de dollars pour financer la reconstruction.
Après la dernière cérémonie, la structure a été installée au National Building Museum à Washington.
Quant à la vraie cathédrale, elle devrait rouvrir ses portes aux visiteurs à la fin de l’année 2024.
*en anglais