
Les États-Unis et l’hémisphère occidental attachent une haute importance à la sécurité énergétique des États des Caraïbes et d’Amérique centrale, a déclaré le vice-président américain, Joe Biden*, le 26 janvier, lors d’un sommet tenu sur ce thème à Washington.
Devant un parterre de leaders régionaux, le vice-président a exprimé le vœu que cette rencontre favorise la création de conditions propices aux investissements du secteur privé.
Il a décliné les avantages de l’adoption de sources d’énergie alternative : cela coûte moins cher que de continuer à faire tourner des centrales électriques au diesel ; cela permet de réduire la dépendance vis-à-vis du pétrole ; et cela rehausse la sécurité énergétique et économique.
« Il est dans l’intérêt le plus profond des États-Unis que les États des Caraïbes, nos voisins, connaissent la prospérité, la sécurité et l’indépendance énergétique – ils forment non un monde à part, mais une partie intégrante de l’hémisphère, où une classe moyenne, la démocratie et la sécurité sont le lot de tout pays. » — Le vice-président Joe Biden
La baisse des cours du pétrole, à moins de 50 dollars le baril, conjuguée à l’ascendance des Amériques en tant qu’épicentre de la production d’énergie, crée « un moment d’opportunité énergétique » sans précédent, s’est félicité Joe Biden.
De quoi alimenter les discussions, auxquelles ont pris part des dirigeants des États des Caraïbes, des responsables américains* et des représentants de l’Union européenne, du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale et de la Banque interaméricaine de développement. À leur programme : les stratégies pour diversifier les sources d’énergie.
C’est important, quand on considère par exemple que la Communauté et Marché commun des Caraïbes (Caricom) est tributaire des importations de pétrole et de produits dérivés pour 90 % de ses besoins énergétiques, selon des informations de presse citées par le premier ministre des Bahamas, Perry Christie.
De son côté, l’U.S. Overseas Private Investment Corporation (OPIC) centre de nouveaux efforts sur le développement de projets d’énergie propre dans la région caraïbe. Elle a du reste annoncé le décaissement d’environ 43 millions de dollars pour un projet éolien de 34 mégawatts à la Jamaïque, dans le massif des Montagnes bleues.
« En juin, quand la construction commencera, ce projet sera un exemple concret de la collaboration harmonieuse des secteurs public et privé dans nos deux pays – et d’un investissement de près de 90 millions de dollars dans l’économie de la Jamaïque, ce qui atténuera la dépendance de cet État vis-à-vis des carburants fossiles », estime la Maison Blanche*.
Par ailleurs, les États-Unis renforcent leur engagement à l’égard des Caraïbes, notamment par le biais du partenariat pour l’énergie et le climat qui s’insère dans l’initiative en faveur des Amériques.
*en anglais