Le changement climatique bouleverse la vie des agriculteurs : les saisons des semences ne sont plus les mêmes et les aquifères s’assèchent. À travers le monde, les cultivateurs doivent s’adapter.
« La relation entre le changement climatique et la sécurité alimentaire est indéniable », a souligné l’an dernier le secrétaire d’État John Kerry à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation. Des dirigeants du monde entier en conviennent ; en septembre 2014, ils ont établi l’Alliance globale pour une agriculture climato-intelligente.
Les agriculteurs peuvent, dès aujourd’hui, prendre des mesures concrètes et adopter des pratiques intelligentes. En voici quelques-unes :

Des stratégies innovantes de culture
La diversification et l’alternance des récoltes permettent d’augmenter les bénéfices des agriculteurs, d’utiliser au mieux les terres et de garder le sol en bon état. Les nouvelles variétés de semences sont plus résistantes aux aléas du climat, notamment à la sécheresse, aux maladies et aux insectes.
Une infrastructure résiliente
L’infrastructure est essentielle pour préserver la productivité agricole face au changement climatique. Les exploitations dotées de systèmes d’irrigation appropriés produisent des récoltes plus abondantes ; du côté des éleveurs, une meilleure ventilation et plus d’ombre sont bénéfiques pour la santé du bétail.
Autre élément crucial : la participation de toute la collectivité. Avec les banques de semences, tous les producteurs de la région peuvent avoir accès aux meilleures variétés de graines, celles qui sont les plus adaptées aux conditions locales.

Des systèmes d’appui
Sur Terre comme dans l’espace, les nouveaux outils qui viennent à l’aide de l’agriculteur climato-intelligent ne manquent pas. Les données climatiques recueillies par satellite permettent aux agriculteurs de prévoir l’utilisation des sols pour la campagne suivante.
Sur le terrain, les collectivités peuvent concevoir des méthodes de stockage et de transport des récoltes qui minimisent les pertes. Une nécessité, quand on considère que les déchets alimentaires produisent plus de 3 milliards de tonnes de dioxyde de carbone par an, selon la National Geographic Society. Et à l’heure où le changement climatique affecte les tendances météorologiques, l’assurance-récolte peut protéger les agriculteurs contre des pertes financières dévastatrices.
Les gouvernements peuvent encourager l’adoption de ces pratiques intelligentes. Des financements accrus alloués à la recherche et au renforcement de la résilience aideront les agriculteurs à prospérer.
Rejoignez le dialogue, le 16 octobre, sur Twitter en suivant #WFD2015 à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation. Pour en savoir davantage, consultez le site de l’Alliance globale pour une agriculture climato-intelligente des Nations unies (United Nations Global Alliance for Climate-Smart Agriculture-GACSA*).
*en anglais