Savez-vous si l’air que vous respirez est pur ? Faute d’accès à des données qualitatives, difficile à dire.
Mais cela va changer. Depuis 2015*, grâce à une coopération innovante entre l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) et le département d’État, 13 ambassades et consulats des États-Unis à travers le monde disposent d’un système de surveillance de la qualité de l’air, appelé AirNow*. Ce dispositif permet de connaître le niveau de pollution atmosphérique des villes où il est déployé. Reste aux scientifiques citoyens le soin de communiquer ces importantes informations sanitaires à la population.
Le moment est-il bien choisi pour laisser un enfant asthmatique jouer dehors ? Un couple de personnes âgées doit-il remettre sa promenade à plus tard ? Avec un accès 24h/7j aux données sur les concentrations de particules, on peut prendre ce genre de décisions en toute connaissance de cause.

D’ici l’automne 2016, le système AirNow devrait être étendu à 11 autres métropoles. L’ambassade des États-Unis à Beijing a été la première à surveiller la qualité de l’air en 2008, suivie par le Pérou, le Kosovo, le Bangladesh, l’Indonésie, le Vietnam, la Mongolie, l’Inde et d’autres pays.
Autre nouveauté en 2016 : des experts américains vont former du personnel dans des ambassades. Ce personnel pourra partager son savoir-faire avec les pays hôtes qui le désirent.

La distribution des données recueillies en Chine a permis de mieux comprendre le lien entre la pollution et les répercussions sur la santé. Quand elle est à Beijing, Gina McCarthy, administratrice de l’EPA, voit les gens consulter leur téléphone pour se renseigner sur les dernières données. « L’information et la transparence nous donnent les moyens de réduire les risques sanitaires liés à la pollution de l’air* », explique-t-elle.
Comme les données sur la qualité de l’air du département d’État sont accessibles au public, les développeurs s’en servent pour créer des applications, conduire des recherches et engager des débats sur la pollution de l’air. De quoi aider les populations urbaines à prendre des décisions plus avisées et à être en meilleure santé.
Le secrétaire d’État John Kerry souligne que les États-Unis ont acquis beaucoup d’expérience en la matière. La pollution de l’air a en effet baissé de près de 70 % depuis l’adoption du Clean Air Act dans les années 1970. « Nous voulons partager ce que nous avons appris avec les autres pays du monde », déclare-t-il.

Helaina Matza, de l’initiative du département d’État visant à améliorer la durabilité environnementale de ses installations à l’étranger (GDI, Greening Diplomacy Initiative) envisage de nouvelles possibilités qui sont très prometteuses.
« Ces données ont déjà généré des idées et des partenariats qui vont permettre aux scientifiques américains, mais aussi à la population mondiale, de mieux comprendre la pollution de l’air », affirme-t-elle.
Renseignez-vous sur ce programme* et partagez vos idées. Ou bien montrez comment vous utilisez les données sur la qualité de l’air en envoyant vos tweets à @StateGDI*. Enfin, célébrez la semaine de la sensibilisation à la qualité de l’air jusqu’au 6 mai sur Twitter avec le hashtag #AQAW*.
*en anglais