
Il y a cent ans, à 11h du matin, le 11e jour du 11e mois, dans un wagon de chemin de fer installé en forêt de Compiègne, l’arrêt des combats est conclu entre les Alliés et l’Allemagne.
C’est le point d’orgue de plus de quatre ans de combats qui ont fait, au bas mot, 40 millions de victimes, morts et blessés confondus, dans l’un des conflits les plus sanglants de l’Histoire. L’annonce de l’armistice est accueillie par des démonstrations de joie dans les rues, et plus de 20 pays commémorent aujourd’hui cet évènement.
Cette année, aux États-Unis et à travers le monde, on célèbre le centième anniversaire de la fin de cette Guerre.
Le Musée national de la Première Guerre mondiale* situé à Kansas City, dans le Missouri, organise des séances de lecture de lettres rédigées par des soldats ainsi qu’une exposition de sculptures de coquelicots réalisées par l’artiste Ada Koch à la mémoire des Américains et des Américaines qui ont fait don de leur vie.

« Après la Première Guerre mondiale, le coquelicot est devenu un symbole du souvenir, d’espoir et de résilience », explique le président du musée et du mémorial, Matthew Naylor. « Présenter l’installation artistique d’Ada en ce centenaire de l’armistice est un hommage opportun aux hommes et aux femmes qui ont donné leur vie pour leur pays. »
Une gerbe sera déposée sur la Tombe du soldat inconnu au cours d’une cérémonie au cimetière national d’Arlington, dans la banlieue de Washington, où reposent de nombreux héros militaires américains.
Le président Trump et son secrétaire d’État, Michael Pompeo, sont attendus à Paris pour commémorer, avec des dizaines de dirigeants mondiaux, les millions de personnes qui sont mortes pendant ce conflit, dont 116 516 Américains. Pendant leur visite en France, MM. Trump et Pompeo prévoient de se rendre dans des cimetières américains et de tenir une réunion bilatérale avec le président Emmanuel Macron.

Le centenaire marquera également le lancement du premier Forum de Paris sur la Paix, une occasion pour les dirigeants mondiaux, la société civile et les organisations internationales d’échanger des idées sur la bonne gouvernance, la paix et la sécurité.
La Première Guerre mondiale a débuté en 1914, consécutivement à l’assassinat de l’archiduc autrichien François-Ferdinand. Deux blocs s’opposent : les puissances alliées (Grande-Bretagne, France, Russie et Italie) et les puissances centrales (Allemagne, Autriche-Hongrie, Bulgarie et Empire ottoman).

Officiellement, les États-Unis font preuve de neutralité pendant les deux premières années du conflit, mais ils sont quand même un gros fournisseur d’armes, de fonds et de marchandises pour les Alliés. Les États-Unis se joindront officiellement à eux en 1917.
En l’espace d’une année, environ 1,4 million d’Américains sont déployés en Europe sur le front occidental. L’arrivée de ces soldats sur les lignes de front joue un rôle décisif et est le précurseur de la victoire des Alliés.
Comme l’a déclaré récemment le président Trump dans une proclamation en hommage aux vétérans et aux familles militaires, « génération après génération, des hommes et des femmes ont répondu à l’appel pour défendre notre pays et notre liberté, bravant le danger et l’incertitude avec un courage hors du commun ».
Pour en savoir plus sur les États-Unis dans le contexte de la Première Guerre mondiale, découvrez comment leur entrée en guerre a changé le cours du conflit, sauvé des millions de personnes de la famine, été un tremplin pour les femmes sur le marché du travail et influencé l’expression artistique.
*en anglais