L’Afrique a fait des progrès remarquables pour atteindre les objectifs de développement mondiaux fixés par les Nations unies. Exemples : elle a amélioré l’accès à l’éducation primaire et progressé dans la lutte contre des maladies, tels le SIDA ou le paludisme.

Mais en matière de réduction de la pauvreté extrême et de la faim, le continent est à la traîne. C’est pourquoi les dirigeants mondiaux se réunissent à New York du 25 au 27 septembre : ils comptent établir de nouveaux objectifs pour une croissance économique inclusive.

Le programme d’action pour le développement durable à l’horizon 2030 s’appuie sur des progrès réels accomplis dans trois domaines essentiels :

Donner aux gens des moyens d’action

Victimes du cercle vicieux de la pauvreté et de la malnutrition depuis des décennies, les enfants du village sénégalais de Sylla Diongto sont plus petits que la moyenne. Beaucoup ont des difficultés en classe. Certains ne réaliseront jamais leur plein potentiel.

Une femme vérifie des graines disposées sur un plateau qu’elle a sorti d’une étagère. (USAID/Morgana Wingard)
(USAID/Morgana Wingard)

L’enseignante, leader et entrepreneure Hapsatou Kah* est en train de faire bouger les choses. Spécialiste de l’agriculture, elle dirige un programme d’élevage de cheptel. Et par le biais de toutes sortes d’initiatives, elle contribue au bien-être des habitants de sa collectivité et élargit leurs possibilités économiques.

Forte de la formation et du soutien du programme Feed the future, Hapsatou apprend à ses voisins à planter des légumes plus résistants et plus variés ; elle partage des recettes de repas nouveaux et plus nutritifs ; et elle leur enseigne les bons gestes d’hygiène.

À un certain moment, le village comptait plus de 50 cas de malnutrition. Aujourd’hui, « il n’y en a quasiment plus », signale Hapsatou.

Mettre en place des économies inclusives

Les populations Maasaï de Tanzanie ont beau se moderniser, elles restent confrontées à un obstacle majeur: quand le soleil disparaît, elles n’ont plus de lumière.

Dans une pièce meublée de chaises et d’une table, une femme se penche au dessus d’un frigo, une bouteille à la main. (USAID/Morgana Wingard)
(USAID/Morgana Wingard)

Ne pas être raccordé au réseau électrique, c’est vivre sans interrupteurs ni appareils électroniques ou réfrigérateurs. Les mères accouchent dans le noir. Les nourrissons qui s’éveillent la nuit sont nourris et changés quasiment à tâtons.

Il n’y a pas si longtemps que ça, c’était le quotidien de Teresia Olotai*. Mais tout a changé avec l’arrivée de l’électricité, mise en place par le projet Power Africa. Des mini-réseaux solaires produisant du courant ont été installés, ainsi qu’un réfrigérateur, un système de purification de l’eau et un ordinateur portable.

Teresia et ses voisins peuvent désormais conserver de la nourriture et des médicaments au frais. Les ampoules qui illuminent leur parc à bétail repoussent les prédateurs et les voleurs. Et les enfants peuvent étudier à la maison après l’école.

« La vie de mes enfants sera meilleure grâce à l’électricité », affirme Teresia.

Améliorer la durabilité et la résilience

Pendant presque toute l’année, des millions de bergers éthiopiens, des nomades qui se déplacent avec leur bétail en quête d’eau ou de pâturages meilleurs, ont les yeux tournés vers le ciel.

Un petit garçon tire le châle d’une femme assise en train de traire une vache. (USAID/Morgana Wingard)
(USAID/Morgana Wingard)

Comme pour beaucoup, la vie de Dhaki Wako Baneta* dépend de la météo. Les sécheresses extrêmes l’ont obligée à faire le choix difficile de vendre ou non ses vaches, et perdre un revenu potentiel à long terme. Mais avec l’aide d’un programme de l’USAID, ses vaches lui rapportent désormais assez d’argent, dans un contexte économique où les opportunités sont rares.

Elle recueille son lait et celui de plusieurs voisins pour le vendre chaque jour à un acheteur régulier. Résultat : Dhaki gagne plus et peut acheter à manger, subvenir aux besoins de ses enfants et investir dans davantage de bétail.

Dhaki a un sentiment de sécurité qu’elle n’avait jamais connu auparavant. « Le fait de vendre à une seule personne a réduit notre charge de travail, explique-t-elle. Ma vie est en train de changer parce que je suis devenue une représentante de ma collectivité ».

Ces trois personnes ont pris leurs responsabilités et vous aussi, vous pouvez agir. Comment ? Consultez ce site*. Et regardez la vidéo produite de façon participative par des Africains pour promouvoir la cause.

 

*en anglais