
Le gouvernement américain collabore avec ses partenaires commerciaux pour protéger les droits des travailleurs dans le monde entier.
La défense des droits des travailleurs constitue un principe fondamental* de la politique commerciale des États-Unis depuis 1988. La politique commerciale de l’administration Biden, axée sur les travailleurs, s’inscrit dans cette logique et cherche à faire en sorte qu’un commerce prospère profite aux travailleurs dans le pays et à l’étranger.
La représentante des États-Unis au commerce extérieur, Katherine Tai, l’a expliqué clairement : les partenaires commerciaux qui ne laissent pas les travailleurs exercer les droits du travail reconnus au niveau international nuisent à la compétitivité de la main d’œuvre et de l’industrie américaines, et ralentissent les progrès vers un travail digne et une prospérité partagée, a-t-elle déclaré le 20 juin 2021.
« Ensemble avec nos alliés, nous devons créer des accords commerciaux aux normes élevées et qui donnent du pouvoir aux travailleurs », a insisté la haute responsable, qui exposait la démarche du gouvernement*. « Nous savons que nous ne pouvons pas faire ce travail tout seuls. »
Faire progresser les droits aux États-Unis, au Mexique et au Canada
L’accord États-Unis-Mexique-Canada (USMCA) de 2020 en est un exemple. Il prévoit un mécanisme de réaction rapide (le « mécanisme ») pour protéger les travailleurs de ces trois pays.
Le 16 août, les États-Unis et le Mexique ont annoncé la résolution d’une requête* déposée conformément au mécanisme et concernant la situation dans l’usine de pièces automobiles Teksid Hierro de Mexico, S.A. de C.V., à Frontera, au Mexique, dont les travailleurs s’étaient vu refuser le droit à la libre association et à la négociation collective.
Ce processus a permis à un syndicat indépendant de jouir de tous ses droits et a garanti le paiement des arriérés de salaire aux travailleurs qui avaient été licenciés illégalement. Le gouvernement mexicain a facilité les pourparlers entre l’entreprise et les travailleurs à la suite d’une demande d’examen faite par les États-Unis.
Successfully resolving the Teksid Rapid Response petition reflects the shared intent of the United States and Mexico to ensure that trade benefits workers on both sides of the border. https://t.co/P3anegQedw
— United States Trade Representative (@USTradeRep) August 16, 2022
De même, en juillet, les États-Unis ont demandé au Mexique d’examiner* des allégations similaires dans une usine de pièces automobiles à Piedras Negras. Il s’agit de la cinquième requête déposée par les États-Unis au titre de ce mécanisme.
Améliorer les conditions de travail en Haïti
Pour améliorer les conditions de travail en Haïti, le gouvernement des États-Unis offre aux fabricants haïtiens un accès privilégié aux marchés américains à condition qu’ils fassent des progrès constants en matière de protection des droits des travailleurs* reconnus au niveau international.
Promulguée à l’origine en 2006, la loi HOPE (Haitian Hemispheric Opportunity through Partnership Encouragement*) a été prorogée jusqu’en 2025.
Renforcer les droits des travailleurs dans le monde
Les États-Unis cherchent à promouvoir les droits des travailleurs dans le monde par d’autres moyens. En voici des exemples :
- La coopération pour le renforcement des chaînes d’approvisionnement mondiales : le respect des normes en matière de travail et d’environnement fait partie des principes fondamentaux de la mise en place de chaînes d’approvisionnement résilientes, une nécessité pour prévenir les perturbations à l’avenir, a déclaré le secrétaire d’État, Antony Blinken.
- Le Cadre économique indopacifique (IPEF) : le partenariat entre les États-Unis et une douzaine d’autres économies de l’Indopacifique, créé en mai, cherchera à faire adopter des normes strictes en matière de travail et d’environnement tout en favorisant une croissance économique équitable et prospère.
- Le Conseil États-Unis-Union européenne du commerce et des technologies (CCT) : lancé en juin 2021, ce conseil entend promouvoir les droits des travailleurs dans le cadre d’efforts visant à garantir que les technologies futures reflètent les valeurs démocratiques et profitent à tous.
- Le financement du développement : le Bureau du financement du développement* (ODF) du département d’État soutient le réseau Blue Dot Network, lancé par les États-Unis, l’Australie et le Japon, qui encourage le développement d’infrastructures dans le monde entier dans le respect des lois et des normes internationales. En outre, l’ODF aide la Société de financement du développement international des États-Unis (DFC) à s’assurer que les projets d’infrastructure protègent les droits des travailleurs reconnus au niveau international.
Le gouvernement américain soutient aussi les droits des travailleurs* aux États-Unis. En avril 2021, M. Biden a formé un groupe de travail de la Maison Blanche* qui est chargé de veiller à ce que les politiques fédérales soutiennent le droit des travailleurs à former un syndicat et à négocier collectivement.
L’amélioration des droits des travailleurs à l’étranger* par le biais du commerce est une mission que soutient l’AFL-CIO, le plus grand regroupement syndical aux États-Unis. Ces programmes « sont des outils importants pour stimuler la croissance des économies et relever les normes », souligne l’AFL-CIO dans une déclaration sur les programmes de préférences commerciales des États-Unis. « Nous collaborons avec des partenaires du monde entier pour tenter de faire valoir les engagements pris en matière de droits du travail de façon à permettre aux travailleurs de se regrouper dans ses syndicats et de tirer parti de la richesse qu’ils créent. »
*en anglais