
Des cours d’anglais contre des cours de cuisine, c’est le genre d’échanges qu’a vécu Ulugbek Khakimov, lors de sa première rencontre avec les volontaires du Corps de la paix. C’était en 2003, dans sa ville natale, en Ouzbékistan. Les volontaires lui ont appris l’anglais, et lui, il leur a montré comment préparer le riz pilaf et célébrer des fêtes comme Norouz.
« Cette expérience a changé ma vie pour toujours* », a-t-il écrit en février.
Les échanges ont encouragé Ulugbek, qui a grandi à Gulistan, à continuer à travailler son anglais. Aujourd’hui, il est attaché de presse à l’ambassade des États-Unis à Tachkent.

Fondé le 1er mars 1961, le Corps de la paix célèbre l’esprit du volontariat et les récompenses des échanges interculturels. Il met en contact des volontaires américains avec des populations du monde entier pour relever les défis auxquelles elles font face.
En décembre 2022, le Corps de la paix a accueilli son premier groupe de volontaires au Vietnam, son 143e pays partenaire. Neuf professeurs d’anglais enseigneront aux côtés de professeurs vietnamiens dans des lycées.
« Le Vietnam est un ajout bienvenu à notre communauté mondiale, et j’ai hâte de voir comment les bénévoles et les enseignants vont travailler ensemble pour motiver la prochaine génération », a déclaré Carol Spahn, la directrice du Corps de la paix.

Le Corps de la paix a pris forme à la suite d’un discours de John F. Kennedy dans lequel l’homme politique a insisté sur l’importance du service public à l’échelle mondiale.
En 1960, lors d’une visite à l’Université du Michigan, Kennedy, alors sénateur en campagne présidentielle, a demandé aux étudiants s’ils seraient prêts à servir leur pays en vivant et en travaillant à l’étranger pour la paix. Quelques mois après son accession à la présidence, Kennedy a signé un décret présidentiel établissant le Corps de la paix.

Et depuis 1961 :
- plus de 240 000 Américains ont fait du volontariat à l’étranger* ;
- plus de 7 300 volontaires étaient en mission dans 62 pays avant la COVID-19 ;
- près de 900 volontaires du Corps de la paix sont actuellement en mission dans 45 pays.
Plusieurs volontaires ont trouvé leur première mission tellement enrichissante qu’ils ont postulé pour un second séjour dans un autre pays. Lorsqu’elle avait 21 ans, Christine Palumbo a enseigné et collecté des dons pour une bibliothèque pendant deux ans en Sierra Leone.
« Nous avons tous la responsabilité, en tant que citoyens du monde*, où que nous soyons, de regarder ce qui se passe réellement dans le monde et de voir là où on peut aider, estime-t-elle. Le service du Corps de la paix est une façon d’aider les autres pays. »
Quelques dizaines d’années après sa mission au Costa Rica en 2018-2019, elle est retournée dans le pays pour participer au développement des examens nationaux d’anglais. Elle a également encadré des professeurs d’anglais au Timor oriental dans le cadre d’un programme virtuel.

Ce qu’a vécu Erika Bryant lorsqu’elle enseignait l’anglais en Guinée au cours des années 1990 a influencé ses décisions tout au long de sa vie. Elle a vécu au Mali pendant 10 ans, où elle a travaillé dans l’éducation, avant de retourner aux États-Unis.
« Le Corps de la paix a complètement changé ma trajectoire de vie* », explique-t-elle. « Pendant mon service, je suis tombée amoureuse du continent africain. » Aujourd’hui, Erika dirige une école de type charter school à Washington. Ses fils ont suivi son exemple, voyageant eux aussi à l’étranger et apprenant le français et l’arabe.
*en anglais