Il y a soixante-quinze ans, le 6 juin 1944, le président américain Franklin D. Roosevelt s’adresse à ses compatriotes. Dans son allocution radiophonique, il parle d’une « tâche considérable » à accomplir : c’est le Débarquement, le « D-Day » (Jour J des anglophones). Les forces américaines, britanniques, canadiennes et françaises libres vont ouvrir le front occidental pour repousser les forces d’Hitler en Europe et mettre en branle les évènements qui aboutiront à la défaite de l’Allemagne nazie, 11 moins plus tard.
« Des centaines de milliers de jeunes Américains et de Français libres se sont sacrifiés ensemble pour sauver la civilisation à l’heure où elle en avait le plus besoin », a rappelé le président Trump lors de la visite du président français, Emmanuel Macron, à Washington en avril 2018.
Au moment même où les soldats alliés escaladaient les falaises de la Pointe du Hoc, Roosevelt déclarait à la nation qu’ils se battaient pour « une paix qui permettra à tous les hommes de vivre libres ».

Le Débarquement a contribué à forger un lien transatlantique qui continue de garantir la liberté de millions de personnes. Le secrétaire d’État, Mike Pompeo, y voit « un partenariat fort et indéfectible, né d’une histoire commune, d’un tronc commun de valeurs et de décennies de coopération ».
Un lien indissoluble né d’une histoire commune
La Seconde Guerre mondiale a dévasté l’Europe. Elle a disloqué « tout le tissu économique européen », pour reprendre l’expression du secrétaire d’État américain George Marshall. Dans un discours à l’université Harvard en 1947, il prône l’adoption par les États-Unis d’une politique à même de combattre « la faim, la pauvreté, le désespoir et le chaos ». « Son but, conclut-il, devrait être le redressement de l’économie dans le monde afin de permettre l’apparition des conditions politiques et sociales propices à la présence d’institutions libres. »
C’est l’origine du plan Marshall, dans le cadre duquel Européens et Américains ont travaillé ensemble pour reconstruire, avec 12 milliards de dollars d’aide des États-Unis, ce que la guerre avait détruit.
Et les résultats ? Aujourd’hui, comme l’a noté Mike Pompeo, les États-Unis et l’Union européenne entretiennent « les relations économiques les plus vastes du monde, avec des millions d’emplois à la clé créés de part et d’autre de l’Atlantique ».
De même, le lien transatlantique unit les Alliés en vue de leur défense collective. En 1949, les États-Unis, le Canada et 10 Alliés européens ont formé l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN). Aujourd’hui, les 29 Alliés de l’OTAN sont solidaires. « Nous promouvons la sécurité internationale, relevons des défis mondiaux communs et faisons progresser la prospérité de tous nos citoyens, a déclaré le secrétaire d’État. Nous sommes une force pour la paix et la démocratie dans le monde. »
75 ans
Le 6 juin, le président Trump et la Première dame Melania Trump assisteront au 75e anniversaire du Débarquement au cimetière américain de Colleville-sur-Mer, en Normandie, avec le président Macron. Les époux Trump participeront auparavant à une cérémonie en compagnie de la reine d’Elizabeth II à Portsmouth, en Angleterre, point de départ de l’attaque-surprise lancée par les Américains, les Britanniques et les Canadiens. On estime à 10 000 le nombre de soldats alliés qui ont été tués, blessés ou portés disparus au combat le jour du Débarquement. Parmi eux, 6 603 soldats américains.

Comme l’a déclaré le président Trump aux Alliés réunis à Varsovie* en 2017, « Tant que nous connaîtrons notre histoire, nous saurons construire notre avenir. Les Américains savent qu’une alliance forte de nations libres, souveraines et indépendantes constitue la meilleure défense de nos libertés et de nos intérêts. »
« Notre liberté, notre civilisation et notre survie dépendent de ces liens de l’histoire, de la culture et du souvenir. »
*en anglais