« La diplomatie peut apporter des changements réels et significatifs — des changements qui font de notre pays, et du monde, un lieu caractérisé par une sûreté et une sécurité accrues », a déclaré le président Obama le 14 juillet à propos de l’accord historique conclu entre le groupe du P5+1, l’Union européenne et l’Iran.
« Dès le début, le président Obama et moi-même nous sommes engagés à n’accepter rien de moins qu’un bon accord », a rappelé pour sa part le secrétaire d’État, John Kerry, à Vienne le 14 juillet. « Cela éloigne le spectre d’un conflit et nous rapproche de la possibilité de la paix », a-t-il dit, avant d’ajouter que cet accord « ne comporte pas de clause d’extinction ».

Le Plan d’action conjoint conclu entre l’Iran et le P5+1 (États-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, France, Russie et Chine), sous l’égide de l’Union européenne, est une solution vérifiable et diplomatique qui empêche l’Iran de se doter de l’arme nucléaire.
« Toute voie qui mène à une arme nucléaire est fermée. Et le régime d’inspection et de transparence nécessaire à la vérification de cet objectif sera mis en place. Du fait de cet accord, l’Iran de produira pas l’uranium hautement enrichi ni le plutonium de qualité militaire qui sont les matières premières nécessaires à la fabrication d’une bombe atomique », a déclaré le président.
Le 2 avril, Barack Obama avait qualifié* le programme nucléaire iranien de « l’une des plus graves menaces pour la sécurité de notre pays, de nos alliés et du monde. »

L’accord, annoncé par l’Union européenne le 14 juillet à Vienne, empêche l’Iran de se doter de l’arme nucléaire :
- en faisant passer à au moins 1 an (au lieu de 2 ou 3 mois) la durée de temps qu’il faudrait à l’Iran pour posséder assez de matière fissile pour la fabrication d’une bombe ;
- en diminuant les stocks iraniens d’uranium enrichi ;
- en réduisant de deux tiers le parc des centrifugeuses installées en Iran ;
- en empêchant l’Iran de produire du plutonium à vocation militaire ;
- en surveillant les activités nucléaires de l’Iran par le biais d’un régime robuste de transparence et d’inspections.
L’accord survient après plusieurs mois de pourparlers entre les délégués de l’Iran et du P5+1, et à la suite de sanctions économiques mondiales qui ont contribué à pousser l’Iran à s’asseoir à la table des négociations.
Le président Obama a fait savoir qu’il souhaitait une solution pacifique pour empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire. Les sanctions économiques qui seraient levées dans le cadre de l’accord, a ajouté le président, seraient réimposées contre l’Iran si celui-ci en violait les termes. Ceci dit, l’accord offre à l’Iran l’occasion d’avancer dans une nouvelle direction.

« Une voie différente, la voie de la tolérance et de la résolution pacifique du conflit, mène à une plus grande intégration dans l’économie mondiale, à plus d’engagement avec la communauté internationale et à la possibilité pour le peuple iranien de prospérer et de s’épanouir », a déclaré le président Obama.
*en anglais