Le Liban s’attaque aux ordures

Dans les rues de Beyrouth, les amas de déchets commencent enfin à disparaître. Ils avaient envahi la ville depuis près d’un an, quand la plus grande décharge du pays avait été fermée.

Aujourd’hui, le Liban a temporairement ouvert trois décharges pour pallier la situation. Mais qu’arrivera-t-il ensuite ? La crise des ordures au Liban a ouvert les yeux à beaucoup : on doit trouver de meilleurs moyens de recycler et de traiter nos déchets.

Le peuple s’exprime

La vue et l’odeur des ordures ont déclenché des manifestations, y compris celle-ci en 2016, et même un mouvement baptisé « Vous puez », avec la population descendant dans la rue pour exiger des solutions à la crise. (© AP Images)

Des amoncellements d’ordures

Des équipes d’assainissement ont commencé en mars à déblayer les amas de déchets dans la banlieue de Beyrouth, faisant espérer que la crise des ordures touchait à sa fin. (© AP Images)

Empaquetées et prêtes à être transportées

Une colline d’ordures empaquetées près du port dans la capitale libanaise de Beyrouth. (© AP Images)

La décharge rouvre

Un Libanais regarde du haut d’une colline la décharge qui a été rouverte à Naameh, une banlieue du sud de Beyrouth, en mars 2016. (© AP Images)

« Tous pour le pays »

À Beyrouth, des travailleurs d’une entreprise de traitement des déchets sont assis sous un panneau sur lequel est écrit « Tous pour le pays, tous pour l’armée, tous pour le Liban ». (© AP Images)

Les déchets s’empilent

Les poubelles continuent de déborder dans certaines parties de la ville. (© AP Images)

Une question de santé publique

Des médecins s’inquiètent de la hausse des maladies respiratoires qui pourrait bien être directement liée au problème des ordures. (© AP Images)

Le tollé

Des manifestants revendiquent des solutions permanentes à la crise des ordures. (© AP Images)

Des piles d’ordures dans les rues

« C’était si joli ici, mais regardez maintenant. On ne peut même pas marcher à côté », déplore Jawanah, une habitante qui n’a pas voulu donner tout son nom à CNN. (© AP Images)

À la recherche de solutions

Une solution pour le Liban – et d’autres pays du monde – serait de transformer « les déchets en énergie », comme le propose Tom Henderson, de la société de conception Arcadis*. Il s’est rendu au Liban en avril 2016 pour discuter d’un système de traitement des ordures qu’il a contribué à créer en Floride et qui combine le recyclage à la production d’électricité.

Landfill and waste processing (Courtesy of Solid Waste Authority of Palm Beach County)
À gauche : une immense décharge municipale à Palm Beach, en Floride. À droite : un grappin déplace des déchets vers un incinérateur où ils seront convertis en énergie au lieu de finir dans une décharge. (Photo offerte : Solid Waste Authority of Palm Beach County)

La plupart des déchets dans cette installation de Floride ne finissent jamais dans une décharge : ils sont soit recyclés, soit utilisés pour la production d’électricité. Un grappin, telle une pince géante, empile les déchets non recyclables dans des chaudières. La vapeur produite fait tourner les turbines, générant de l’électricité. Des filtres sophistiqués réduisent la pollution de l’air tandis que le méthane, un puissant gaz à effet de serre, est collecté dans la décharge et sert lui aussi à produire de l’électricité.

Chaque jour, cette usine de Floride met à profit 3 000 tonnes de déchets, soit 90 % des ordures qui auraient atterri dans une décharge, et les transforme en une quantité d’électricité suffisante pour alimenter 40 000 foyers* et commerces.

« Le but principal de ces installations est d’éliminer la nécessité d’avoir des décharges », explique Tom Henderson.

Cet article se fonde sur des dépêches de l’Associated Press.