Dans les rues de Beyrouth, les amas de déchets commencent enfin à disparaître. Ils avaient envahi la ville depuis près d’un an, quand la plus grande décharge du pays avait été fermée.
Aujourd’hui, le Liban a temporairement ouvert trois décharges pour pallier la situation. Mais qu’arrivera-t-il ensuite ? La crise des ordures au Liban a ouvert les yeux à beaucoup : on doit trouver de meilleurs moyens de recycler et de traiter nos déchets.
Une solution pour le Liban – et d’autres pays du monde – serait de transformer « les déchets en énergie », comme le propose Tom Henderson, de la société de conception Arcadis*. Il s’est rendu au Liban en avril 2016 pour discuter d’un système de traitement des ordures qu’il a contribué à créer en Floride et qui combine le recyclage à la production d’électricité.
À gauche : une immense décharge municipale à Palm Beach, en Floride. À droite : un grappin déplace des déchets vers un incinérateur où ils seront convertis en énergie au lieu de finir dans une décharge. (Photo offerte : Solid Waste Authority of Palm Beach County)
La plupart des déchets dans cette installation de Floride ne finissent jamais dans une décharge : ils sont soit recyclés, soit utilisés pour la production d’électricité. Un grappin, telle une pince géante, empile les déchets non recyclables dans des chaudières. La vapeur produite fait tourner les turbines, générant de l’électricité. Des filtres sophistiqués réduisent la pollution de l’air tandis que le méthane, un puissant gaz à effet de serre, est collecté dans la décharge et sert lui aussi à produire de l’électricité.
Chaque jour, cette usine de Floride met à profit 3 000 tonnes de déchets, soit 90 % des ordures qui auraient atterri dans une décharge, et les transforme en une quantité d’électricité suffisante pour alimenter 40 000 foyers* et commerces.
« Le but principal de ces installations est d’éliminer la nécessité d’avoir des décharges », explique Tom Henderson.
Cet article se fonde sur des dépêches de l’Associated Press.