Des pays aux quatre coins de la planète s’attaquent au Hezbollah ; ils le désignent comme groupe terroriste en sa qualité de relais principal du régime iranien, lui imposent des sanctions et arrêtent ses agents.

Lors de la troisième Conférence ministérielle sur la lutte contre le terrorisme dans l’hémisphère occidental, le secrétaire d’État Michael R. Pompeo a déclaré que ces désignations, dont beaucoup sont le fait de pays d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud, viendraient renforcer les efforts déployés à l’échelle mondiale dans le cadre de ce combat.

« J’espère que d’autres pays adopteront des mesures semblables pour sanctionner ce groupe et d’autres organisations terroristes en procédant à des désignations, en bloquant le financement du terrorisme et en engageant des poursuites contre les individus soupçonnés d’être des agents, a noté M. Pompeo lors de la conférence. Nous invitons instamment tous nos voisins à adopter des cadres juridiques qui leur permettent de sanctionner les terroristes. »

Les États-Unis cherchent à mettre fin au soutien que le régime iranien apporte au Hezbollah, et ce, par le biais de sanctions économiques qui privent le régime de fonds qui finiraient dans les poches de terroristes. En 2017, les États-Unis ont désigné le Hezbollah comme groupe terroriste, et de nombreux pays occidentaux leur ont emboîté le pas.

Le Royaume-Uni a récemment élargi sa désignation du Hezbollah comme groupe terroriste pour inclure l’aile aussi bien politique que militaire de l’organisation. Le Kosovo a inscrit le Hezbollah sur sa liste des organisations terroristes en juin 2019.

En janvier, le Honduras et la Colombie ont agi dans le même sens, et le Guatemala s’est engagé à en faire autant. Auparavant, en août 2019, c’est le Paraguay qui avait pris une telle mesure à l’égard du Hezbollah et d’autres groupes terroristes, dont Al-Qaida, l’EIIL et le Hamas.

En juillet, l’Argentine a officiellement désigné le Hezbollah à l’occasion du 25e anniversaire du pire attentat terroriste jamais perpétré en Amérique latine. Le 18 juillet 1994, un kamikaze soutenu par l’Iran et conduisant une camionnette bourrée d’explosifs avait percuté le bâtiment de l’Association mutuelle israélite argentine (AMIA) à Buenos Aires, faisant 85 morts et 300 blessés.

Dans le cadre du programme « Rewards for Justice », le département d’État des États-Unis a offert l’an dernier une récompense pouvant s’élever à 10 millions de dollars pour toute information qui permettrait de perturber le financement des activités terroristes du Hezbollah. Le programme a également offert jusqu’à 7 millions de dollars pour toute information menant à la capture de Salman Raouf Salman, le haut responsable du Hezbollah qui avait coordonné l’attentat contre l’AMIA.

Détails d’une récompense et des informations pour se mettre en contact avec le programme, accompagnées de l’illustration d’une main tenant un fusil et du tracé de lettres d’un alphabet oriental (Département d’État)

Le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) du régime iranien avait financé et fourni un soutien logistique à l’attentat.

Le Hezbollah demeure un danger dans le monde. Au Chili et au Pérou, les forces de sécurité ont récemment déjoué un complot terroriste orchestré par Salman. Ce dernier était également l’agent de liaison de Mohammed Hamdar, un agent du Hezbollah désigné par les États-Unis et arrêté en octobre 2014 pour avoir planifié une attaque au Pérou.

« Le Hezbollah est avant tout une organisation terroriste, malgré ses efforts visant à se présenter à tort comme une entité politique légitime », a déclaré le département du Trésor des États-Unis en juillet en imposant des sanctions contre Salman. Cette mesure « met en relief la présence opérationnelle continue du Hezbollah dans l’hémisphère occidental et le fait que le Hezbollah pause toujours une menace à la région en planifiant activement des attaques contre des cibles civiles. »